Non ! les viols de Gisèle Pélicot ne constituent pas un fait de société, ils ne sont pas institutionnalisés, provoqués par une société patriarcale, mais restent un atroce fait divers (dans une boue immonde) commis par un homme déviant (Dominique P) et quelques complices. Dont certains ont invoqué un consentement tacite de la victime … donné par son mari !

« Une femme qui ne dit rien, n’est pas forcément consentante ».

Cependant :

La lutte contre les viols reste un combat sociétal et humain

Le viol, crime universel et particulièrement destructeur, transcende les frontières, les cultures et les époques. Malgré les efforts de sensibilisation et de prévention, il reste un fléau persistant. Cet article explore ses origines, ses causes, ses conséquences et les moyens de lutter contre ce crime.


Les faits et chiffres clés

Le viol désigne toute forme de pénétration sexuelle imposée à une personne sans son consentement.

  • Selon l’OMS, environ 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques ou sexuelles.
  • En France, on estime qu’une femme est violée toutes les 6 minutes, mais seule une fraction des cas est signalée aux autorités.
  • Les hommes, bien que moins représentés, subissent également ce crime dans des proportions souvent sous-estimées.

Origines et historique des viols

À travers l’histoire, le viol a longtemps été perçu comme un acte de domination et de pouvoir plutôt qu’une simple agression sexuelle. Le viol était parfois utilisé comme arme de guerre, visant à humilier les peuples vaincus.

Il n’y a pas très longtemps d’Avril à Septembre 1945, 100 000 Berlinoises ont été violées par les soldats Russes lors de prise de Berlin et on estime à plus de 2 millions d’allemandes victimes dans tout le pays.

  • Moyen Âge : Les lois et les coutumes punissaient davantage les atteintes à l’honneur familial qu’à la personne violée.
  • Époque moderne : Les mouvements féministes des XIXe et XXe siècles ont progressivement placé la question du consentement au centre des débats.

Des racines sociales et culturelles

  • Les inégalités de genre : Dans de nombreuses cultures, les femmes ont longtemps été perçues comme des objets de possession.
  • La normalisation de la violence : Certains comportements agressifs, tolérés voire valorisés, banalisent les agressions.
  • Les stéréotypes de masculinité : Les pressions sociales incitant les hommes à démontrer leur virilité peuvent les pousser à des actes coercitifs.

Les causes des viols

Le viol résulte d’une combinaison de facteurs personnels, culturels et systémiques :

  1. Pouvoir et domination : Le viol est souvent utilisé pour contrôler ou humilier la victime.
  2. Facteurs psychologiques : Certains agresseurs présentent des troubles de la personnalité ou des comportements antisociaux.
  3. Facteurs sociétaux : Les environnements où les normes patriarcales prédominent tendent à minimiser les violences sexuelles.
  4. Influence de l’alcool et des drogues : Ces substances sont fréquemment impliquées dans les agressions sexuelles, car elles altèrent les inhibitions.
  5. Parfois, au sein même de la cellule conjugales

Les conséquences

Les conséquences du viol touchent à la fois la victime, la société et l’économie.

  • Physiques : Blessures, grossesses non désirées, infections sexuellement transmissibles.
  • Psychologiques : Syndrome de stress post-traumatique, dépression, troubles anxieux.
  • Sociales : Stigmatisation, isolement, difficulté à maintenir des relations.
  • Économiques : Coût des soins médicaux, perte de productivité, coûts judiciaires.

Les luttes contre ces viols

Mouvements et campagnes

  • Mouvement #MeToo : Ce mouvement mondial a libéré la parole des victimes et sensibilisé l’opinion publique.
  • Campagnes locales : Des ONG et des gouvernements organisent des initiatives pour éduquer sur le consentement et les comportements appropriés (par exemple en Espagne).

Avancées légales

  • En France, la loi définit désormais plus clairement le viol et protège davantage les victimes, avec des peines renforcées.
  • Dans de nombreux pays, des tribunaux spéciaux pour les violences sexuelles permettent une prise en charge plus rapide et plus adaptée.

Les moyens à mettre en place

Pour lutter efficacement contre le viol, une approche globale est nécessaire.

  1. Éducation et sensibilisation :
    1. Enseigner le respect du consentement dès le plus jeune âge.
    1. Former les enseignants, parents et professionnels de santé à détecter et prévenir les violences sexuelles.
  2. Renforcement législatif :
    1. Garantir une justice rapide et équitable pour les victimes.
    1. Durcir les sanctions pour les agresseurs récidivistes.
  3. Soutien aux victimes :
    1. Offrir un accès gratuit à des soins médicaux, psychologiques et juridiques.
    1. Créer des refuges et des espaces de soutien pour les victimes.
  4. Changement des normes culturelles :
    1. Remettre en question les stéréotypes de genre.
    1. Impliquer les hommes dans la lutte contre les violences sexuelles.
  5. Surveillance et recherche :
    1. Collecter des données fiables pour mieux comprendre les causes et l’ampleur du phénomène.
    1. Soutenir la recherche sur des stratégies de prévention innovantes.

Les viols conjugaux

Près de la moitié des viols se passent au sein du couple conjugal. La notion de « devoir conjugal » reste encore trop souvent d’actualité.

1. Historique du viol conjugal

Le viol conjugal est longtemps resté un sujet tabou, considéré comme une « obligation conjugale » dans de nombreuses cultures et sociétés. Ce n’est qu’à la fin du XXᵉ siècle que des mouvements féministes et des études sur les violences domestiques ont commencé à dénoncer ce crime.

  • En France, le viol conjugal n’a été explicitement reconnu comme une infraction pénale qu’en 1990 par la jurisprudence, puis confirmé dans la loi en 2006.
  • Aux États-Unis, la reconnaissance légale a commencé dans les années 1970, mais la criminalisation complète dans tous les États ne s’est achevée qu’en 1993.

2. Causes et facteurs favorisant le viol conjugal

  • Patriarcat et stéréotypes de genre : L’idée selon laquelle les femmes doivent obéir ou satisfaire leur mari est ancrée dans certaines cultures et religions.
  • Facteurs psychologiques : Certains agresseurs justifient leurs actes par un besoin de domination ou par des troubles émotionnels.
  • Facteurs socio-économiques : La dépendance économique et la peur de perdre un foyer empêchent souvent les victimes de dénoncer.
  • Manque de sensibilisation : Peu de personnes réalisent que le viol peut exister au sein d’un mariage ou d’une relation.

Statistiques sur les viol conjugaux

Les données sont souvent sous-estimées, car ce crime est largement sous-déclaré en raison de la honte, de la peur ou de la stigmatisation :

  • En France : Selon une enquête de l’INSEE et de l’ONDRP en 2019, environ 94 000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, dont une part importante dans le cadre conjugal.
  • Au niveau mondial : L’OMS estime qu’environ 30% des femmes ont subi des violences sexuelles ou physiques de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie.

4. Conséquences du viol conjugal

  • Psychologiques : Dépression, trouble de stress post-traumatique, perte d’estime de soi, anxiété chronique.
  • Physiques : Blessures, douleurs chroniques, grossesses non désirées, transmission de MST.
  • Socio-économiques : Isolement social, perte d’emploi, dépendance accrue à l’agresseur.

Moyens de lutte contre ces viols

  • Renforcement juridique : Poursuites pénales accrues et peines exemplaires pour les auteurs. Comme en Espagne, avec des tribunaux exclusivement dédiés aux violences à l’égard des femmes ;
  • Accompagnement des victimes : Accès à des centres d’accueil, psychologues et assistantes sociales. Exclure rapidement le mari du domicile,
  • Soutien des associations : En France, des structures comme le 3919 (Violences Femmes Info) ou les CIDFF (Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) jouent un rôle crucial.
  • Éducation sexuelle à l’école : Oui, mais échelonnée en fonction des âges, dispensée par les infirmières scolaires et non pas confiée à certaines associations qui reçoivent des subventions pour le faire réellement (et qui ne le font pas !). Sans accorder une priorité aux questions de genre. Est-il utile d’apprendre à un enfant de 5 ans comment on pratique une fellation, ou un cunnilingus ? (Ça c’est une initiation à la pornographie).
  • Éducation : Sensibilisation dès le plus jeune âge à l’égalité des sexes, au respect et au consentement.
  • Campagnes de communication : Diffusion de messages clairs sur le fait que le viol conjugal constitue un crime, même dans le cadre du mariage. (ne plus utiliser l’expression « devoir conjugal »
  • Soutien économique des victimes : Fournir des logements temporaires et des aides financières pour faciliter leur indépendance. Verser toutes les allocations à l’épouse sur un compte bancaire sécurisé à la poste (sans délégation de signature au mari), et versées si présence prouvée en France
  • Formation des forces de l’ordre : Sensibilisation à la spécificité des violences conjugales et à la prise en charge des plaintes.

Faits et avancées récentes

Des lois et initiatives internationales continuent d’être mises en place pour améliorer la protection des victimes et changer les mentalités :

  • En 2020, l’Union européenne a lancé un plan d’action contre les violences basées sur le genre.
  • En 2023, des campagnes de sensibilisation comme #NoExcuse ont été relayées massivement sur les réseaux sociaux.

En résumé

Le viol conjugal, bien qu’encore sous-déclaré, est progressivement reconnu comme une atteinte grave aux droits humains. La lutte contre ce crime nécessite une combinaison de réformes légales, d’interventions sociales et d’un changement culturel à long terme. Sensibiliser les populations et autonomiser les victimes reste au cœur des stratégies de prévention.


Conclusion : La lutte contre le viol reste un combat de longue haleine, nécessitant l’implication de tous les acteurs de la société : gouvernements, associations, communautés et individus.

Reconnaître l’ampleur du problème, s’attaquer à ses racines profondes et soutenir les victimes sont des étapes essentielles pour construire un Monde où chacun serait en sécurité.

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