La QVT « qualité de vie au travail » :
Cette qualité de vie désigne des actions qui permettent de concilier à la fois les améliorations des conditions de travail et le maintien des performances de l’entreprise.
Certains travailleurs intellectuels travaillent plus de 60 heures par semaine. De ce fait, leurs loisirs et intérêts personnels entrent en conflit avec leur travail. La vie est un paquet qui contient tous les fils ensemble, d’où la nécessité d’équilibrer la vie professionnelle avec d’autres questions connexes.
Définitions sur cette qualité de vie :
Le sens initial du mot travail (du latin tripalium signifiant instrument de torture)
La Qualité de vie au travail s’illustre par une démarche ambitieuse qui ne s’improvise pas. La meilleure des améliorations sur ce bien-être, reste l’identification des plus grosses lacunes de votre entreprise par le prisme de ces thématiques afin d’œuvrer sur les plus urgentes. Pour cela, il faut définir des indicateurs concrets. Qui permettent de « photographier » à un instant « t » l’ensemble des collaborateurs. Cette base de travail servira à orienter les actions dans la bonne direction.
Historique de cette qualité de vie :
Le terme de « Quality of work life » a été utilisé pour la première fois à la fin des années 60, par Irving Bluestone, employé de General Motors.
En 2007, l’ANACT, dans le cadre d’une semaine d’échanges autour des conditions de travail, a défini les facteurs clés de la QVT :
- Les relations sociales et de travail ;
- Le contenu du travail ;
- L’environnement physique de travail ;
- L’organisation du travail ;
- La réalisation et le développement professionnel.
Le juridique de la QVT :
En 2013, la loi Rebsamen l’inclut dans la négociation annuelle obligatoire des entreprises. La QVT devient ainsi incontournable dans les principes de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Plus précisément, L’ANACT et le HAS définissent la QVT comme : « l’ensemble des conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail, leur capacité à s’exprimer et agir sur le que la QVT est même contenu de celui-ci. »
En France, 61% des millennials estiment que la QVT plus importante que le salaire.
La QVT représente : « un sentiment de bien-être au travail perçu individuellement ou collectivement ».
En particulier dans les Start-up, cette qualité de vie représente un sujet très récurrent qui fait réfléchir les chefs d’entreprise, mais aussi tous les partenaires sociaux et les institutions de prévention des risques …
Les principaux piliers de la QVT :
- Les conditions de travail (organisationnelles) ;
- Le bien- être (le Bonheur au travail) ;
- De vrais objectifs réalisables ;
- Les relations entre collègues ;
- Un développement personnel ;
- Les relations avec le manager et la Direction ;
- Un sens du travail, l’utilité au résultat final ;
- La communication interne, le dialogue social ;
- Une reconnaissance des mérites ;
- L’environnement des tâches, les commodités.
À l’aide de ces outils la rentabilité augmente de 20 %, le turn-over baisse, la gestion des talents s’améliore.
Quelques chiffres :
La force du collectif correspond pour les salariés, le premier déterminant de la qualité de vie au travail :
- 81% estiment qu’il y a une bonne entente au sein de leur entreprise (un chiffre jamais atteint depuis dix ans, en hausse de quatre points par rapport à 2018) ;
- 87 % se sentent bien intégrés dans leur entreprise (+2 points vs 2018).
Une grande majorité des salariés, ont une vision claire de leur rôle au sein de l’entreprise :
- 78% déclarent maîtriser le poste qu’ils occupent ;
- 82% des salariés.
- 65% des salariés considèrent également que leur entreprise les aide à développer leurs compétences professionnelles.
Pourtant :
La période du management scientifique, se concentrait uniquement sur la spécialisation et l’efficacité, et connait un changement révolutionnaire :
- 46% des salariés (50% des cadres et 52% des managers) estiment que leur rythme de travail s’est accéléré au cours des 12 derniers mois. Cette accélération du rythme de travail s’accompagne d’une hausse de la fatigue physique, et d’une pression psychologique qui ne diminue pas.
La recherche de la QVT représente bien une amélioration continue, Une sorte de quête de Graal pour les RH des entreprises.
L’objectif primordial de la QVT consiste à changer le climat au travail de sorte que l’interface homme-technologie-organisation conduise à une meilleure qualité de vie au travail.
Attention à la charge de la QVT :
- À mesure de la tertiarisation de l’économie, les tâches administratives, intellectuelles et relationnelles deviennent de plus en plus nombreuses et primordiales…et prenantes ;
- On assiste à une intensification de la charge mentale provoquée par les nouvelles technologies informatiques, la formalisation généralisée des procédures de travail (exigences des certifications, des normes de qualité, juste-à-temps…) ;
- L’adaptation rapide aux nouveaux logiciels, impose une vigilance, une précision accrue et constante ;
- Des exigences émotionnelles fréquentes et accrues dans des métiers de plus en plus relationnels augmentent la pression sur les salariés ;
- L’exigence d’une disponibilité constante 24/24 et 7/7, par le truchement du téléphone ou de l’ordinateur portable devient la norme.
Le management « institutionnel » :
La gestion traditionnelle (comme la gestion scientifique) n’accordait pas une attention suffisante aux valeurs humaines. À l’opposé du management « autoritaire », un manager « institutionnel » assure, avec plus de diplomatie et d’empathie, ses fonctions de direction et de planification. Il contrôle toujours, mais avec beaucoup plus de souplesse que le manager autoritaire. Il cherche à animer, communiquer, motiver. Ses directives sont accompagnées d’explications, et leur exécution est sanctionnée à l’aide de la technique « de la carotte et du bâton ». Si une erreur survient, le collaborateur bénéficiera, d’abord du bénéfice du doute (la carotte), mais lors d’une récidive ce sera le bâton.
Une grande importance sera apportée alors aux réunions, car elles font participer les collaborateurs concernés aux principales décisions, et aussi afin de recueillir des suggestions.
Conclusions :
L’époque où les employés avaient pour priorité les besoins physiques et matériels s’avère révolue. Avec l’évolution croissante de l’économie vers l’économie de la connaissance, la signification et la qualité de la vie professionnelle subissent un changement radical :
- Le triptyque « confiance-autonomie-responsabilité », représente la base de l’entreprise libérée proposée par Isaac Getz. Celui-ci recommande de créer un environnement où les salariés « vont pouvoir redéployer leur énergie et leur enthousiasme pour ne pas que leur vie perso ne commence que quand le travail s’arrête » ;
- Il faut concevoir la QVT, non pas simplement comme l’amélioration des conditions de travail, mais doit devenir comme une véritable redéfinition de notre rapport au travail ;
- Le prochain challenge ? Devra même aller bien au-delà du minimum de la QVT pour un engagement accru des salariés.
La qualité de vie au travail ne consiste pas simplement à installer un baby-foot ou un canapé dans les locaux.
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