Le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel, (émotionnel et mental) qui représente un ensemble de réactions d’un individu face à des situations permanentes de stress professionnel chronique et qui peuvent provoquer de sérieuses conséquences.
Conceptualisé en 1975 par le psychiatre américain Freudenberger.
- Le bore-out, ou l’épuisement professionnel par l’ennui ;
- Le brown-out, ou l’épuisement professionnel par la perte de sens.
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
- Un épuisement émotionnel : entraînant un sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles ;
- Une dépersonnalisation ou une insensibilité au monde à savoir les clients et les collaborateurs qui deviennent alors de simples objets. Provoquant alors une vision négative des autres, du travail réalisé et des résultats obtenus (déshumanisation, indifférence) ;
- Une dévalorisation de soi, avec l’impression de ne plus être à la hauteur ;
- Il peut pousser au suicide ;
- Un sentiment de non-développement personnel dans ses responsabilités, ou d’être « pressé comme un citron » ;
- Une incapacité de se sortir de pensées funestes, qui paralyse toute réflexion constructive pour résoudre la moindre difficulté ;
- Avec parfois une rupture nette entre le travail et la vie privée. Les problèmes débordent sur la vie familiale ;
- En France, selon une enquête de la CFDT parue en 2017, 36% des personnes déclarent avoir déjà fait un burn-out au cours de leur carrière, un chiffre qui s’élève à 54% chez celles actuellement au chômage.
Les causes d’un burn-out :
- Surcharge et insécurité de travail ;
- Souffir d’inéquitéface à des objectifs peu clairs voire contradictoires ;
- Conditions et relations de travail dégradées ;
- Instabilités et menaces ;
- Engagements trop intenses.
Le burn-out, les femmes, plus concernées :
Tout le monde peut être concerné, mais les femmes sont particulièrement touchées par le burn-out, précise le Dr Kamani :
- Elles sont de plus en plus impliquées professionnellement ;
- Elles doivent gérer en même temps les soucis de la vie familiale ;
- Et nouveau : elles prennent souvent en charge en plus la bonne harmonie du couple et du foyer.
Quelles personnes peuvent subir le plus un burn-out ?
Les personnes qui s’accrochent à certaines expressions : par exemple « Sois perfectif, irréprochable, exemplaire », « Donne le maximum », « N’arrête seulement que quand tu n’en pourras plus », « Sois rapide et efficace », « Sois forte et ne montre pas tes émotions », « Pense d’abord aux autres et jamais à toi » …
Le déni est souvent présent, car la situation est alors vécue comme un échec personnel.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS) :
- Le burn-out se définit comme un état « d’épuisement physique, émotionnel et mental » ;
- La personne n’arrive plus à résister à l’accumulation de stress répétée dans son travail, ou dans sa vie quotidienne ;
- Le burn-out peut provoquer alors une incapacité totale et définitive de pouvoir travailler ;
Le burn-out constitue une manifestation de self-défense d’un organisme face à une agression extérieure, psychologique qui risquerait d’anéantir une victime.
Un burn-out professionnel :
De plus en plus nombreuses professions demandent un investissement personnel et affectif très important. Cette situation, va les épuiser et les vider « émotionnellement ». Elleles conduit à remettre en cause leur investissement initial.
Plus cet investissement personnel aura été important (physiquement ou affectivement) plus le burn-out s’avèrera profond.
Le principe de Peters ;
Cela provoque le fameux principe de Peters (1969) ; « Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assumer la responsabilité » …
… Et de se sentir totalement incapable d’élever son propre seuil d’incompétence.
Les risques pouvant provoquer un burn-out :
Le burn-out constitue une conséquence du stress au travail, ou plus exactement de l’évolution des nouvelles aspirations des travailleurs telles que : « ne plus se tuer au travail » et surtout de la non-application des règles élémentaires de la « Qualité de vie au travail » (QVT).
Les Signes provoquant un burn-out ;
- Ressentir une surcharge de travail et de responsabilités ;
- De faibles reconnaissances du management (récompenses) ;
- D’un manque d’équité, d’empathie, de bienveillance ;
- Des conflits du travail, des valeurs véhiculées par l’entreprise, voire de demandes contradictoires ;
- D’un manque de moyens, de sécurité de prévention ou encore d’absence de prise en compte d’une démarche de prévention sociale et collective des RPS (Risques psychosociaux).
Si être parfois exposé au stress au travail peut stimuler la motivation d’une personne à améliorer ses performances mentales à court terme, ce phénomène ne doit pas se prolonger. Ainsi, le burn-out se caractérise alors, par un épuisement émotionnel, physique et psychique permanent.
Burn-out, comment détecter les risques ?
Quels sont les signaux précurseurs et qui peuvent laisser penser qu’un salarié entre peut-être en situation de faite un burn-out :
- Le salarié devient plus facilement irritable, voire de mauvaise foi. et se montre psychiquement rigide ;
- Vite fatigué, il pense manquer d’énergie, de moyens ou de temps pour accomplir une tâche demandée, et qu’auparavant il réalisait sans difficultés ;
- Il lui semble difficile de recharger ses batteries ;
- Il manifeste des troubles du sommeil ;
- Celui-ci montre des troubles de concentration, de manque de disponibilité mentale au travail ;
- Qui dévalorise ses résultats, ses compétences, ou le bien-fondé des consignes données ;
- Il manifeste-t-il des signes de désinvestissement professionnel de désinvestissement professionnel, de vie collective avec ses collègues ;
- Des oublis fréquents ;
- Des retards, des absences, des arrêts de travail, voire des accidents dus à de la maladresse, de l’inattention, ou même au non-respect de consignes de sécurité.
Que faire pour sortir d’un burn-out :
- Du repos (arrêt de maladie par un médecin généraliste) ;
- Du calme pour méditer ;
- Des respirations profondes ;
- Une reconstruction identitaire en thérapie. La prise en charge d’un burn-out peut impliquer une psychothérapie, une relaxation, de la méditation pour réduire le stress et l’anxiété. Il est possible aussi d’avoir recours à des techniques telles que la sophrologie, et de pratiquer des exercices de respiration (diaphragmatique) ;
De la psychologie positive (la méthode Coué) :
- Se rappeler, avant le coucher, trois bons moments de la journée ;
- Sourire ou chanter apaise l’esprit, cela permet de mieux savourer les belles choses de l’existence et rendre de meilleure humeur, plus positif, sans compter que cela s’avère contagieux pour son entourage et cela les rassure ;
- Un nouveau projet professionnel avec une aide à la reprise du travail (médecin du travail, psychologue du travail) ;
- La pratique régulière d’un sport peut s’avérer très utile ;
- Si nécessaire, un médecin peut prescrire un traitement médicamenteux à base d’anxiolytiques.
Conclusion :
Le burn-out reste le reflet d’une situation de crise, d’un dysfonctionnement. Le temps pour y pallier s’avère certes limité et représente un coût pour une entreprise, mais acceptez de passer du temps à trouver des solutions ne peut qu’augmenter l’efficience de l’ensemble de votre organisation.
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