Les violences à l’égard des femmes, désignent tous actes de violences dirigées contre le sexe féminin, pouvant causer aux femmes. Un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques.

Les violences à l’égard des femmes constituent un sujet complexe et multifactoriel. Elles peuvent être perpétrées par divers acteurs et pour différentes raisons. Voici quelques points clés sur les causes et les principaux auteurs de ces violences :

Causes des violences à l’égard des femmes :

  1. Facteurs socioculturels. Les normes de genre rigides, les stéréotypes sexistes et les attitudes discriminatoires contribuent à normaliser la violence contre les femmes.
  2. Inégalités de pouvoir. Les structures sociales qui maintiennent les hommes dans des positions de pouvoir plus élevées que les femmes. Et peuvent ainsi favoriser la violence comme un moyen de contrôle et de domination.
  3. Les inégalités socio-économiques et la marginalisation peuvent accroître les risques de violences sexistes et sexuelles. Certaines familles ont recours à des pratiques violentes, telles que le mariage forcé de leur fille, pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
  4. Facteurs économiques. La dépendance économique des femmes peut les rendre plus vulnérables à l’exploitation et à la violence. Notamment dans les situations de pauvreté ou de précarité.
  5. Facteurs psychologiques. Des croyances erronées sur le contrôle et la domination. Ainsi que les troubles de la personnalité ou les problèmes de gestion de la colère chez les agresseurs, peuvent également contribuer à ces violences.
  6. Facteurs institutionnels. Les défaillances des systèmes judiciaires et des services sociaux pour protéger les victimes et punir les agresseurs peuvent aggraver le problème.

Principaux auteurs de violences à l’égard des femmes :

  1. Partenaires intimes : Les conjoints, les ex-conjoints et les partenaires sont souvent les principaux auteurs de violence domestique et conjugale.
  2. Membres de la famille : Les membres de la famille élargie, y compris les parents et les beaux-parents, peuvent également être des agresseurs. Elles peuvent être liées à l’usage de la dote.
  3. Des inconnus. Certaines formes de violence sexuelle sont commises par des agresseurs inconnus. Souvent dans des contextes de harcèlement de rue ou d’agression sexuelle.
  4. Acteurs étatiques. Dans certains cas, des agents de l’État, tels que des militaires, peuvent commettre des abus de pouvoir et des violences à l’égard des femmes.
  5. Groupes criminels. Dans des contextes de conflits armés, des groupes criminels peuvent exercer des violences sexuelles comme tactique de contrôle ou de terreur.

D’autres causes dont on parle moins :

  • Une recherche d’un renforcement du plaisir sexuel masculin (vagin plus sec). Et pour certains ressentir des sensations plus fortes, à la limite de la douleur ;
  • La culture de parents qui craignent que leur fille ne soit plus bonne à marier ;
  • Des mutilations, pour que la femme ne ressente plus aucun plaisir sexuel. Et ainsi qu’elles soient « protégées » contre tout désir à l’extérieur, afin qu’elles n’aillent pas chercher du plaisir avec d’autres hommes ;
  • La relative mansuétude de la Justice, qui ne retire pas suffisamment de la circulation les agresseurs. De l’exécutif qui ne « protège » pas assez les femmes en danger (manque de moyens mis en œuvre) ;
  • Les bouleversements climatiques ;
    • Aux États -Unis, Après le passage de l’ouragan Katrina en 2005. Le taux de viol parmi les femmes déplacées dans les parcs pour caravanes a été multiplié par 53 ;Le Népal connaîtra une augmentation de la traite des êtres humains, passée d’environ 3 000 à 20 000 par an. Après le tremblement de terre de 2015 ;
    • En Éthiopie, le nombre de filles vendues dans le cadre d’un mariage précoce en échange de bétail. Pour aider les familles à faire face aux conséquences de sécheresses prolongées a augmenté.

Des femmes peuvent être également plus fréquemment victimes de « cyberviolences » : harcèlement et injures via les réseaux sociaux, contrôle incessant d’un partenaire violent via le téléphone portable, ou divulgation de photos ou vidéos à caractère intime contre leur gré par exemple.

Ces points mettent en lumière la diversité des causes et des auteurs des violences à l’égard des femmes. Soulignant la nécessité d’approches multidimensionnelles pour prévenir et répondre à ce problème grave et persistant.

La prévention des violences

À l’égard des femmes cela nécessite une approche globale et multidimensionnelle. Impliquant divers acteurs de la société. Voici quelques stratégies clés pour prévenir ces violences :

1. Éducation et sensibilisation :

  • Changer les mentalités. Mettre en place des campagnes de sensibilisation pour déconstruire les stéréotypes de genre. Promouvoir l’égalité entre les sexes et encourager le respect mutuel.
  • Programmes éducatifs. Intégrer l’éducation sur les relations saines, le consentement, et l’égalité des genres dans les programmes scolaires dès le plus jeune âge.

2. Renforcement des lois et des politiques :

  • Adopter des lois rigoureuses : Les gouvernements doivent adopter et renforcer des lois qui protègent les femmes. Contre toutes les formes de violence, y compris la violence domestique, le harcèlement et les agressions sexuelles.
  • Assurer l’application des lois : Veiller à ce que les lois soient appliquées de manière effective. Que les auteurs de violences soient poursuivis et sanctionnés de manière appropriée.
  • Politiques de soutien. Mettre en place des politiques qui soutiennent les victimes, telles que des ordonnances de protection, des refuges, et un accès facilité à la justice.

3. Renforcement des services de soutien :

  • Services pour les victimes : Développer et soutenir des services d’assistance pour les victimes. Y compris des lignes d’assistance téléphonique, des refuges, et des services de conseil et de réinsertion.
  • Formation des professionnels : Former les forces de l’ordre, les personnels de santé, les enseignants et autres professionnels. Pour qu’ils puissent identifier les signes de violence et réagir de manière appropriée.Collaboration internationale :
  • Partage des bonnes pratiques. Encourager la coopération internationale pour partager les bonnes pratiques, les programmes efficaces, et les leçons apprises dans la lutte contre les violences.
  • Aide au développement. Soutenir les initiatives internationales qui visent à réduire les violences à l’égard des femmes, en particulier dans les contextes de crise ou de conflit.

D’autres moyens contre ces violences :

4. Promotion de l’autonomisation des femmes :

  • Autonomie économique : Promouvoir l’accès des femmes à des ressources économiques, à l’emploi, et à l’éducation. Pour réduire leur dépendance économique, un facteur qui les rend souvent vulnérables à la violence.
  • Leadership féminin. Encourager la participation des femmes dans les processus de décision, y compris dans les domaines politique, économique, et social.

5. Impliquer les hommes et les garçons :

  • Programmes de sensibilisation. Mettre en place des programmes spécifiques pour sensibiliser les hommes et les garçons à l’importance de l’égalité des genres. Et au rôle qu’ils peuvent jouer pour prévenir la violence.
  • Modèles masculins positifs : Promouvoir des modèles masculins positifs qui valorisent le respect, l’égalité et l’absence de violence.

6. Engagement communautaire :

  • Mobilisation des communautés : Impliquer les leaders communautaires, religieux, et autres figures d’autorité dans la lutte contre les violences. En promouvant des normes sociales qui rejettent la violence.
  • Création de réseaux de soutien. Développer des réseaux communautaires de soutien pour les victimes et de prévention de la violence.
  • Création de résidences de repli d’urgence pour les femmes et les enfants victimes de violences conjugales, Pour les sécuriser. (Tel : l’association SOLFA à Lille, qui a reçu 3600 femmes et enfants en visite de jour. Elle a pu héberger d’urgence 177 femmes et 186 enfants, en 2023).

Recherche et collecte de données :

  • Études et statistiques. Promouvoir la recherche et la collecte de données pour mieux comprendre les dynamiques des violences à l’égard des femmes et évaluer l’efficacité des interventions.
  • Diffusion de l’information : Partager largement les résultats des recherches pour sensibiliser et informer les politiques publiques.

8. Collaboration internationale :

  • Partage des bonnes pratiques : Encourager la coopération internationale pour partager les bonnes pratiques. Les programmes efficaces, et les leçons apprises dans la lutte contre les violences.
  • Aide au développement. Soutenir les initiatives internationales qui visent à réduire les violences à l’égard des femmes, en particulier dans les contextes de crise ou de conflit.

Conclusion :

Ces stratégies doivent être mises en œuvre de manière concertée et soutenue. Pour créer un environnement sûr et équitable pour les femmes, où les violences ne seraient ni tolérées ni ignorées.

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