Les dettes publiques de la France voisinent les 3 000 milliards ! (C’est-à-dire : le montant total des emprunts de l’État). Cela représentait 20 000€ par Français en 2012 et 44 000 € en 2020. Après la crise sanitaire nous allons vers les 114 % de notre PIB (la richesse nationale). Alors qu’avant le Covid nous luttions pour ne pas dépasser les 100 %.

Nous continuons à emprunter environ 1 milliard supplémentaire chaque jour. Il s’agit d’une dette brute qui constitua l’une des causes de la Révolution française de 1789.

Que représentent ces dettes :

Cette dette n’est pas une dette d’investissement sur l’avenir (un moindre mal) Mais une dette pour couvrir des frais de fonctionnement. Le paiement des intérêts représente près de 40 milliards par an. Accompagnée de taux actuellement très bas, voire négatifs, mais imaginez ce que cela nous coûtera avec une inflation à 4 %.

De plus si on ajoute tous les engagements « hors bilan » de l’État on atteindrait plutôt à 8 000 milliards d’€ de dette pour la France (et encore tout n’est pas chiffré). Les engagements hors bilan représentent 158 % du PIB. (multipliés par 3,5 en dix ans).

Des dettes publiques qui incluent :

  • Plus de 400 milliards dus pour la SNCF et la RATP (Ceux-là même qui se mettent volontiers en grève ou en arrêts de maladie).
  • Les engagements pour les retraites des agents de l’État qui représentaient près de 2 851 milliards en 2020.
  • Les collectivités locales possèdent aussi leurs propres dettes « hors bilan » (contrôlées par aucun parlementaire).
  • Le chéquier « quoi qu’il en coûte » (par exemple : le chèque énergie additionnel = 580 milliards) devant doper la croissance a servi aussi à couvrir l’augmentation des dépenses de fonctionnement de nombre de ministères qui ont ainsi profité de la crise pour creuser leur dette.

Notre souveraineté nationale (notre indépendance) :

Un détail qui dépeint l’état de notre souveraineté : 200 à 300 milliards d’€ de cette dette sont détenus par des Chinois ! (cf le rapport Jean Arthuis de mars 2021).

Que ferons-nous quand nos créanciers viendront nous réclamer l’argent, que d’ailleurs nous ne possédons pas ? Et surtout si l’inflation revient.

On pourra toujours leur vendre des îles du Pacifique ou le Château de Versailles… le Port du Havre comme les Italiens qui ont cédé leur port de Gènes au Chinois.

Les dettes privées :

Jusqu’à maintenant dans cet article nous ne parlions que de la dette publique ! Qu’en est-il pour les dettes privées ?

Le taux d’endettement du secteur privé représente lui, 156 % de notre PIB. Si on ajoute la dette de 114 % du secteur public on arrive au taux de 270 % de notre PIB (approximativement au niveau de la Grèce).

Conclusion :

Qu’en pense nos différents candidats aux prochaines élections présidentielles du mois d’avril ? On ne les entend pas beaucoup sur ce sujet.

À défaut de pouvoir rembourser, on devrait pouvoir savoir ce qu’il en est, au moins une fois tous les débuts de quinquennat (comme une sorte d’Audit général du précédent !).

nota bene : il vaudrait mieux utiliser le pluriel : « les dettes » que le singulier : « la dette » employé communément.

Source des infos : le livre d’Agnès Verdier-Molinié : « Le vrai État de la France ». « Les Français ont le droit de savoir » affirme-t-elle !

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