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L’écriture inclusive, pour se venger ? -

L’écriture inclusive « une écriture non-sexiste » – qui vise à féminiser une langue française traditionnelle. Cela consiste à mettre un point « le point médian* » ou “point milieu”. Suivi systématiquement de la féminisation du nom commun. par exemple : “Cher·e·s lecteur·rice·s”

*Ce point médian dans l’écriture #inclusive permet d’accorder en genre et en nombre des mots dans la langue française.

Avant le XVIIe siècle, on accordait les adjectifs et/ou participatifs avec le nom commun le plus proche, comme dans « Les villages et les villes sont désertes ».

Certes dans le passé, les femmes eurent à subir dans la littérature : un certain patriarcat. Voire d’une « masculinité toxique » mais une écriture non sexiste n’effacera pas cette discrimination lointaine.

La naissance du Français :

L’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), imposa le français dans les documents publics. Par soucis d’unité nationale, avec comme règle grammaticale : qu’en général le “masculin générique” primerait sur le féminin. Sans que cela démontre un signe de supériorité de l’un par rapport à l’autre. Mais simplement en remplaçant la forme neutre qui n’existe plus dans notre langue.

Vous vous arrêtez au feu rouge, c’est une règle (car il en faut bien une). Décider que l’on devrait marquer l’arrêt au bleu (pourquoi pas ?). Est-ce que cela améliorerait la sécurité routière ?

Le problème demeure plutôt dans le respect des règles du français, mais cela en fait aussi sa richesse. (Je parle en tant qu’handicapé de l’orthographe). Qui peut croire que de devenir inclusif améliorerait le respect de l’orthographe. Et surtout renforcerait une meilleure communication entre les citoyens ?

Cette question n’est pas nouvelle :

L’affaire de l’écriture inclusive remonte au moins aux années 1980. Sous l’impulsion des mouvements néo-féministes, une commission de féminisation des noms de métier et de fonction est créée en 1984 présidée par Benoite Groult. Elle aboutit à la circulaire du 11 mars 1986 qui imposera la féminisation des noms de métiers, de fonctions, de titres et de grades dans les documents de l’administration. Une mesure modérée qui favorisa plus d’égalité entre les sexes.

L’ajout du point médian :

L’écriture inclusive (qui suscite l’ire de l’Académie française), consiste dans le détail, au rajout du point médian qui ralentit et complexifie la lecture et l’écriture du Français.

Ne trouvez-vous pas que ce point médian (« point milieu ») alourdirait l’écoulement des mots. Une beauté de notre langue, encore faudrait-il savoir le manier ! Il pourrait servir à remplacer les traits d’union à l’intérieur d’un mot composé.

L’écriture aujourd’hui devient digitale, d’où une énorme difficulté (chronophage) de saisir ce fameux point médian sur un clavier de portable ou d’un Smarphone !

Le plaisir de découvrir la beauté et la richesse de la langue Française :

  • Je lis beaucoup à la recherche d’idées. Il m’arrive de déchiffrer un essai entier ou un livre technique, dans une journée. Un crayon de papier à la main pour annoter dans la marge des passages à relire éventuellement. Bonjour la galère avec l’EI !
  • Un roman ? Imagine-t-on de lire un Proust, Stendhal, Balzac, Victor Hugo en inclusif ? Quelle absurdité ! tout le plaisir de les lire et relire, réside dans leur choix des mots, dans l’écoulement des images…des métaphores !
  • Un poème en vers (Rimbaud, Apollinaire ???). En exemple, plus loin : une simple fable de La Fontaine ! pour en démontrer toute l’absurdité. Comment l’apprendre ainsi aux petits ?
  • Je refuse absolument de lire ou d’écrire en inclusif : à mon âge on n’a plus de temps à perdre !
  • De l’inclusif : peut être, si ce n’est par exemple que sur une plaque commémorative ou une annonce. Pour faire plaisir à tout le monde.

D’autres raisons pour rejeter l’écriture inclusive :

Une autre raison de ne pas l’adopter repose sur le fait que notre langue Française n’appartient pas à quelques intellectuels féministes. Mais aussi, aux 300 millions de personnes dans le monde qui s’expriment en français. (Statistiques par pays – extrait LFDM-2018)

Devant la menace de suprématie de l’Anglais, est-ce que ce point médian renforcera la position du Français dans le monde ?

L’écriture du français s’éloigne de plus en plus de l’usage oral de la langue. Et le niveau d’orthographe ne cesse de baisser en particulier dans les nouvelles générations.

Une solution législative :

Pourquoi les partisans de l’écriture inclusive ne passent-ils pas par une solution législative. Ils tentent par tous moyens non démocratiques de nous institualiser leur idéologie ?

Depuis juillet 2020, trois propositions de loi ont été déposées à l’Assemblée nationale. Elles visent à interdire et sanctionner l’emploi de l’écriture inclusive dans les administrations. Et aussi pour les entités qui reçoivent de l’argent public.

Le 23 février 2021, François Jolivet, député LREM de l’Indre, dépose, lui aussi une proposition de loi avec une soixantaine d’autres députés LREM, contre l’usage de l’écriture inclusive par toutes les personnes morales ayant une mission de service public.

La langue française est suffisamment riche et belle pour ne pas avoir besoin de rechercher des néologismes. Tels les nouveaux pronoms “iels” pour “ils/elles”, “toustes” pour “tous/toutes”, “celleux”. Ou pour : “celles/ceux”, “Cher·e·s lecteur·rice·s déterminé·e·s”). Une véritable révolution culturelle à la Chinoise !

Le vrai problème aujourd’hui de l’écriture inclusive :

2 500 000 personnes (3 100 000 en 2004), soit 7% (9% en 2004) de la population âgée de 18 à 65 ans résidant en France métropolitaine et ayant été scolarisée en France, serait en situation d’illettrisme.

L’écriture inclusive selon vous :

  • 1. Va simplifier l’usage et diminuer cet illettrisme ?
  • 2. Va complexifier la langue et augmenter l’illettrisme ?
  • 3. Ne va rien changer, mais c’est un effet de fumée pour masquer des inégalités actuelles entre les hommes et les femmes (salaires) !

L’écriture inclusive n’est qu’un cérémonial, un signe de ralliement. Tous les systèmes sectaires, pour communiquer, ont toujours utilisé des codes qui leur sont propres. Créer les mots et les signes pour créer la pensée est une vieille technique, presque religieuse, où le révélé est plus important que le démontré” (François Jolivet).

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