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La peur comme moyen de communication -

La communication par la peur et l’angoisse constitue un outil largement utilisé par divers acteurs. Cette stratégie repose sur la manipulation des émotions humaines les plus primaires pour influencer les comportements individuels et collectifs. Cet article explore les origines historiques, les causes, les conséquences et propose des méthodes. Pour lutter contre cette forme de communication toxique.

Origines historiques de l’utilisation de la peur

L’utilisation de la peur comme outil de communication remonte à l’Antiquité. Où les dirigeants utilisaient la menace de l’ennemi extérieur pour renforcer leur pouvoir et justifier leurs actions. Au fil du temps, cette stratégie a évolué pour s’adapter aux contextes politiques, sociaux et culturels. Au XXe siècle, elle a été largement utilisée dans le cadre de la guerre froide, de la propagande totalitaire et des campagnes de marketing.

Causes de la communication par la peur

Plusieurs facteurs contribuent à l’utilisation de la peur comme stratégie de communication. Parmi eux, on trouve la volonté de contrôler les masses, de justifier des politiques controversées, de promouvoir des intérêts particuliers, de manipuler les opinions publiques et même de générer des profits. Les avancées technologiques ont également facilité la diffusion rapide de messages anxiogènes à grande échelle.

Conséquences de la communication par la peur

Bien que la communication par la peur puisse susciter une réaction immédiate, ses conséquences à long terme peuvent être dévastatrices. Elle peut engendrer un climat de méfiance, de division et d’hostilité au sein de la société. De plus, elle peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale des individus, en provoquant du stress, de l’anxiété et même des troubles psychologiques graves.

Les politiques et la peur :

  • Les politiques et décideurs utilisent la peur et l’angoisse “après eux ce sera le déluge” afin de mobiliser et “d’unir” l’opinion publique et les électeurs autour de leur propre personne. Les propos des hommes politiques en difficulté, ou en manque d’idées (les exemples sont trop nombreux pour en citer quelques exemples.
  • Recruter autour d’eux des conseillers : les « grands méchants loups » chargés de développer cette peur. Ces grands méchants vont nous annoncer les pires catastrophes. Souvent celles-ci restent infondées. Ils proposent des mesures nécessairement drastiques et très contraignantes à prendre pour échapper à leurs prédictions ;
  • Ils utilisent aussi avec des mensonges selon la technique du rasoir à deux lames : la première hérisse le poil, la deuxième le coupe. Ou la technique du méchant flic et du bon flic !
  • Sans oublier le fameux : “Dénigrez, dénigrez, il en restera toujours quelque chose !”
  • Puis arrive “maman”, aimante et attentionnée, pleine de  compassion et pour nous annoncer des mesures plus douces, fortement atténuées de que ce qu’on nous avait prédit. “Ouf ! on a eu chaud Et là, les enfants acclament maman qui elle nous aime beaucoup ! et prend bien en considération notre sauvegarde et notre bien être.

Des responsables peuvent aussi :

  • Inventer une menace, la diffuser largement ;
  • Quand elle est bien mûre : faire de la com. autour et sur ce que l’on va faire pour l’enrayer ;
  • Attendre que cela mijote bien ;
  • Quand le péril s’est éteint de lui-même, puisqu’il n’existait pas réellement. Déclarer, bien HAUT et FORT que si celui-ci n’a touché pas grand monde, c’est grâce aux mesures (que l’on n’a d’ailleurs pas prises) ;
  • Accepter les applaudissements !!!
  • Reporter la responsabilité d’une faillite personnelle sur la responsabilité d’autrui (exemple : un mauvais déroulement d’une vaccination et face aux conséquences dire que c’est la faute à ceux qui ont manqué d’enthousiasme pour aller se faire vacciner ! Ou encore : Poutine, l’Ukraine , la crise du pétrole.

Les religieux et la peur :

Des champions de la peur et de l’angoisse.

Êtes-vous déjà resté deux heures (la durée d’une grande messe) assis, face aux 270 m2 du Jugement dernier, de la cathédrale d’Albi ? Si dans la semaine précédente vous aviez commis un péché de la chaire, de gourmandise, de concupiscence. Un blasphème ou si vous aviez volé, tué … voir la liste des péchés pour aller directement en Enfer. Alors je vous laisse imaginer dans quel état vous risquez de vous présenter à la table de communion !   (tremblant de peur)

D’autres professionnels de la peur :

  • Les journalistes qui tous les matins nous sélectionnent des mauvaises nouvelles : “les bons sentiments ne font pas vendre”; ils nous font le coup de l’angoisse et nous prédisent que tous les malheurs du monde vont nous tomber sur nos chaussures.
  • Les chaines d’info et leurs éditions spéciales (durant des heures et en continu) ;
  • Des laboratoires pharmaceutiques,  fabricants de vaccins et d’antidépresseurs, mais c’est leur fonction car ils constituent des centres de profits ;
  • Les complotistes pour se rendre intéressants ;
  • Certains enseignants ou parents souvent alarmistes et pour retrouver un peu d’autorité;
  • Les régimes autoritaires, les terroristes (le Hamas, Poutine et son chantage nucléaire) dont le seul but reste de terroriser le plus de monde possible.

Créer un sentiment de peur et d’angoisse ?

Les films d’horreur, les activités “d’émotions fortes” provoquent dans notre cerveau : une montée d’adrénaline qui va stimuler notre organisme et nous faire nous sentir plus vivants. 

Lors d’un achat important nécessitant une décision en nous poussant vers un comportement compulsif, non basé sur la raison.

Les contes d’enfants sont écrits la plupart du temps comme littéralement effrayants. Nous les donnons à lire à nos enfants. Comme si nous voulions ainsi rapprocher nos bambins du cocon parental !

La peur reste universelle, nul n’a besoin d’en inventer des cas. Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour trouver un bon thème, c’est-à dire : celui qui possède le plus de chances de toucher émotionnellement un maximum de gens.

Un bon péril ancestral :

On peut choisir et c’est encore plus simple : un bon péril ancestral (l’étranger, une guerre, une pandémie). Qui n’existe pas vraiment, mais qu’on peut développer pour rendre l’avenir angoissant au plus grand monde. L’important pour choisir sa peur et s’y accrocher, c’est qu’elles risquent de toucher personnellement le plus grand nombre de victimes possibles

#CdelaCom, Mais c’est bien joué, Non ?

Dans certaines entreprises :

Il existe aussi (encore aujourd’hui !) dans certaines entreprises un management de la peur, en particulier dans les grandes entreprises ! (Peur du déclassement, d’être mis au placard, d’être “restructuré”…). J’ai eu un président qui chaque année commençait son discours de fin d’année par « la crise du pétrole ». Aujourd’hui on a « la Covid » !

« La peur fait vendre » :

Associer la peur et l’humour :

L’idée est alors de créer une complicité entre la marque et le consommateur. Mais il faut toutefois être vigilant à ne pas aller trop loin. Cet humour doit être bien compris par votre cible, le but n’est pas vraiment de l’effrayer, mais d’attirer son attention :

  • D’abord vous faites peur à vos interlocuteurs, en mettant en lumière un risque ou un danger via une vidéo, une image inquiétante ou des statistiques alarmantes. Ou encore une rupture de stock possible.
  • Ensuite vous proposez LA solution qui prétend faire disparaitre (ou de limiter) le problème que vous venez de créer !

Votre client sera alors plus tenté d’acheter (plus) pour se protéger et pour se rassurer.

Contre cette peur :

Ce qui importe le plus dans le marketing de la peur ce n’est pas la réalité de la peur elle-même, ni même le danger que cela représente mais de la perception que l’on en a. 

Par exemple : Les légions romaines effrayaient leurs ennemis par la gravité des blessures causées par le fameux glaive romain.

Malgré les progrès nutritionnels (depuis le Moyen Âge) la sévérité des contrôles sanitaires, les produits alimentaires restent une cible de choix pour les marchands de peurs. 

Des exemples pour créer de la peur :

  • La grande distribution alimentaire instrumentalise cette peur à son profit. Le marketing du “sans sel “, « sans OGM », « sans huile de palme », « sans gluten », « sans parabène », « sans conservateur », « sans sucre ajouté » … inonde les rayons, et les packaging… Résultat : vous dépensez plus pour acheter du bio ! sans pesticides, qui sont considérés comme bénéfiques pour votre santé et l’environnement. Ils sont devenus un secteur de marché très porteur et attractif.
  • La viande rouge classée « cancérogène probable groupe 2A » (comme le glyphosate ?) Ou même, la charcuterie classée plus sévèrement : « cancérogène probable groupe 1 ! »   Sans tenir compte des différents modes de production possibles.
  • Machiavel déjà recommandait de diffuser des fausses nouvelles (Deep news).

Hors grande distribution :

  • Chez le concessionnaire de voitures : À ce sujet, une bonne partie de la communication autour de la « voiture » porte sur la peur : peur d’un accident, peur de polluer la planète, peur de perdre ses points
  • Même les films de Disney sont souvent construits sur la peur et le malheur. Presque toutes les héroïnes des dessins animés sont des orphelines !

Des exemples vous en connaissez beaucoup. Ça marche à tous les coups !

Le marketing de l’angoisse est encore savamment orchestré dans les salles de rédaction. Pourtant aujourd’hui, on conçoit un marketing plutôt basé sur d’autres émotions, comme l’espoir, l’empathie, le bonheur ou même le fun. 

Ce type de motivation s’avère simple et peu onéreux à organiser, mais cela peut revenir rapidement comme un boomerang sur les chaussures de son auteur, et lui tisser un manteau de diviseur patenté, plutôt que celui d’un vrai réformateur.

Que faire ? Stop au « food-bashing » !

Face aux dénigrements systématiques (un excellent article sur les Fake News !).

La production agroalimentaire, l’Ania (Association Nationale des Industries Alimentaires) a décidé de réagir en créant le site Internet « alimentation-info-intox.fr ». Cette plate-forme vise à publier de manière réactive des réponses claires aux fausses informations diffusées sur l’alimentation.

Comment lutter contre la communication par la peur

  1. Éducation et sensibilisation : Informer le public sur les techniques de manipulation émotionnelle et les encourager à adopter un esprit critique. Cela peut aider à contrer l’impact de la communication par la peur.
  2. Promotion de la pensée positive : Mettre en avant des messages constructifs et optimistes. Peut contrebalancer l’effet anxiogène des discours basés sur la peur.
  3. Transparence et responsabilité : Exiger des acteurs politiques, des médias et des organisations qu’ils rendent compte de leurs actions et de leurs discours peut limiter leur capacité à utiliser la peur comme outil de manipulation.
  4. Renforcement du soutien social : Favoriser les liens communautaires et encourager le soutien entre individus. Peut contribuer à atténuer les effets négatifs de la communication par la peur sur la santé mentale.
  5. Promotion de solutions basées sur des faits : Proposer des solutions fondées sur des données scientifiques et des preuves empiriques. Peut aider à dissiper les peurs irrationnelles et à favoriser un dialogue constructif.

La domination par la peur sur les femmes et les enfants

La domination par la peur est une réalité souvent vécue par les femmes et les enfants à travers le monde. Cette forme d’oppression repose sur l’utilisation de la peur et de l’angoisse pour maintenir le contrôle et le pouvoir sur ces groupes vulnérables. Cet article examine les mécanismes de cette domination, ses conséquences dévastatrices et explore des moyens de lutter contre cette injustice.

Mécanismes de domination par la peur

  1. Violence domestique : Les femmes et les enfants sont souvent victimes de violence physique, sexuelle et émotionnelle au sein de leur foyer, où la peur est utilisée pour les maintenir soumis et silencieux.
  2. Menaces et intimidation : Les agresseurs utilisent des menaces et des intimidations pour contrôler leurs victimes, les empêchant ainsi de chercher de l’aide ou de s’échapper de situations dangereuses.
  3. Manipulation psychologique : La manipulation psychologique, telle que la dégradation de l’estime de soi et la culpabilisation, est couramment utilisée pour maintenir les femmes et les enfants dans un état de peur et de dépendance.
  4. Contrôle des ressources : Restreindre l’accès aux ressources financières, éducatives et sociales est un moyen efficace de maintenir le contrôle sur les femmes et les enfants, les rendant ainsi plus vulnérables à la domination.

Conséquences d’une domination par la peur

  1. Traumatisme et troubles mentaux : Vivre dans un climat de peur constante peut entraîner des traumatismes psychologiques graves, tels que le stress post-traumatique, la dépression et l’anxiété.
  2. Isolation sociale : Les victimes de domination par la peur sont souvent isolées de leur famille, de leurs amis et de leur communauté, ce qui rend difficile pour elles de trouver du soutien et de l’aide.
  3. Cycle de la violence : Les enfants qui grandissent dans des environnements où la peur est utilisée comme moyen de contrôle ont plus de chances de reproduire ce schéma de comportement à l’âge adulte, perpétuant ainsi le cycle de la violence.

Conclusion

La communication par la peur et l’angoisse est une stratégie omniprésente dans notre société contemporaine, mais elle n’est pas inévitable. En comprenant ses mécanismes, ses causes et ses conséquences, et en adoptant des approches alternatives basées sur la transparence, la responsabilité et le soutien mutuel, il est possible de limiter son impact néfaste et de promouvoir un discours public plus équilibré et constructif.

Amis diffuseurs de nouvelles ou “faiseurs” d’informations, voire de fausses nouvelles, pourquoi ne feriez-vous pas dans les bons sentiments ? Cela pourrait changer le monde.

Pourtant, chez les marketeurs (les vrais), la peur constitue une stratégie totalement dépassée, car aléatoire et surtout peu efficace pour déclencher un vrai désir d’achat et de satisfaction (d’enchantement à long terme) du client à la place de palier une frustration.

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