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Utiliser le déni, une bonne communication ? - Guy Couturier, explorateur d'idées, essayiste

Le déni illustre une réaction psychologique. Par laquelle une personne refuse de reconnaître ou d’accepter une réalité, une information ou un événement. Qui lui sont inconfortables, menaçant ou dérangeant. Il s’agit d’un mécanisme de défense souvent utilisé pour éviter de faire face à des émotions difficiles telles que la peur, la culpabilité, la honte ou le chagrin.

Le déni peut prendre différentes formes, notamment :

  1. Nier l’existence de quelque chose. Refuser de croire qu’un événement s’est produit ou qu’une situation existe.
  2. Minimiser l’importance. Diminuer la gravité ou l’impact d’une situation pour la rendre moins perturbante.
  3. Ignorer sélectivement les faits. Choisir de ne pas tenir compte des preuves ou des informations qui contredisent nos croyances ou nos opinions préexistantes.
  4. Reporter la confrontation. Repousser la prise de conscience de la réalité à plus tard pour éviter de faire face aux émotions associées.

Pire que le déni, dans l’hypocrisie, il y a le déni accompagnée d’un double discours (selon les circonstances), ce qui va parfois de paire.

Le déni peut être conscient ou inconscient et peut être observé dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Y compris les relations personnelles, les problèmes de santé mentale, les événements historiques, les questions sociales et politiques. Même dans notre propre comportement et nos habitudes.

Il est important de reconnaître que le déni peut être un mécanisme temporaire et adaptatif pour faire face à des situations stressantes. Mais s’il persiste de manière prolongée et empêche une personne de faire face à la réalité de manière constructive. Il peut devenir problématique et nécessiter une attention particulière. Pour être utilisé comme une tactique pour cacher des mensonges, détourner l’attention du fond d’un problème. Ou encore, dissimuler une réalité gênante.

Objectifs des dénis

  1. Pour cacher des mensonges. Une personne peut nier la vérité ou refuser de reconnaître les preuves qui contredisent ses mensonges. En niant les faits, elle espère éviter d’être confrontée à la vérité et de faire face aux conséquences de ses actions.
  2. Pour détourner l’attention. En mettant en œuvre le déni, une personne peut essayer de changer de sujet ou de focaliser l’attention sur des détails sans importance afin de détourner l’attention du véritable problème. Cela peut être utilisé pour éviter d’aborder des questions délicates ou embarrassantes.
  3. Pour dissimuler une réalité gênante. Le déni peut également être utilisé pour dissimuler une réalité gênante en minimisant sa gravité ou en prétendant qu’elle n’existe pas du tout. Cela peut être fait dans le but de préserver une image positive de soi-même, D’une organisation ou d’une communauté, même si cela signifie ignorer ou nier des problèmes légitimes.

Dans ces cas, le déni devient un outil de manipulation qui compromet la communication honnête. Entrave la résolution efficace des problèmes. Reconnaître ces tactiques et être conscient de leurs implications peut aider à développer une pensée critique. Et promouvoir une discussion ouverte et constructive sur des questions importantes.

Le déni : ses tactiques, ses conséquences et comment y faire face

Le déni est une réaction psychologique courante qui consiste à refuser de reconnaître ou d’accepter une réalité inconfortable ou menaçante. Il peut prendre diverses formes, souvent mises en œuvre par aveuglement volontaire ou par ignorance. Il peut être observé dans de nombreux domaines de la vie humaine. Comprendre ses mécanismes, ses impacts et les moyens de le combattre est essentiel pour promouvoir un dialogue ouvert et une prise de conscience collective.

Les tactiques de déni :

  1. Aveuglement volontaire. Consiste à ignorer délibérément des faits ou des preuves qui contredisent nos croyances ou nos valeurs.
  2. Ignorance sélective. Sélectionner les informations qui confortent nos opinions préexistantes tout en rejetant celles qui les contredisent.
  3. Minimisation. Diminuer l’importance ou la gravité d’une situation pour éviter de la confronter.

Où rencontre-t-on le déni le plus souvent :

  • Politique. Les politiciens peuvent nier les preuves scientifiques pour éviter des actions impopulaires.
  • Environnement. Certains individus ou entreprises peuvent nier le changement climatique pour protéger leurs intérêts économiques.
  • Relations personnelles. Les individus peuvent nier des problèmes relationnels pour éviter un conflit.
  • Histoire. Les gouvernements ou les individus peuvent nier des événements historiques, comme le génocide, pour éviter la responsabilité ou préserver une image idéalisée du passé.

Conséquences du déni :

  • Inaction. Le déni peut empêcher les individus ou les sociétés de prendre des mesures pour résoudre les problèmes.
  • Polarisation. Il peut renforcer les divisions en créant des camps opposés avec des perceptions divergentes de la réalité.
  • Détérioration des relations. Le déni peut entraîner des conflits relationnels lorsque les problèmes ne sont pas confrontés et résolus.

Des exemples historiques

Il existe de nombreux exemples de déni dans l’histoire, où des individus, des groupes. Même des nations refusent de reconnaître des réalités gênantes ou inconfortables. Voici quelques exemples notables :

  1. Négation de l’Holocauste. Après la Seconde Guerre mondiale, certains individus et groupes ont nié ou minimisé l’ampleur de l’Holocauste. Le génocide systématique des Juifs et d’autres populations par le régime nazi. Cette négation était souvent motivée par des motivations politiques, idéologiques ou antisémites.
  2. Négation du génocide arménien. Le gouvernement turc a longtemps nié la réalité du génocide arménien de 1915. Au cours duquel des centaines de milliers d’Arméniens furent tués par les autorités ottomanes. Cette négation persiste encore aujourd’hui malgré les preuves historiques accablantes.
  3. Négation du génocide rwandais. Après le génocide rwandais de 1994, au cours duquel près d’un million de Tutsis périrent, massacrés par des extrémistes Houtous. Certains individus et groupes tentèrent de nier ou de minimiser les atrocités. Ce déni était souvent motivé par des intérêts politiques ou ethniques.
  4. Négation des crimes communistes. Dans certains pays, notamment en Russie et en Chine, les autorités ont minimisé ou nié les crimes commis sous les régimes communistes. Tels que les purges politiques, les famines et les répressions massives.

D’autres “syndrôme de l’autruche”

  • Négation du changement climatique. Malgré les preuves scientifiques accablantes, certains individus, entreprises et gouvernements nièrent l’existence ou la gravité du changement climatique. Souvent pour protéger leurs intérêts économiques ou politiques liés aux industries polluantes ;
  • Le déni de grossesse ou de paternité ;
  • Le déni de justice, également appelé déni de droit, constitue un refus par une juridiction de juger. Le déni de justice représente une atteinte à un droit fondamental. En droit civil, si la loi est obscure ou si aucune loi ne s’applique au litige qui lui est soumis, le juge doit « dire le droit ». En remontant si besoin est aux principes généraux du droit, sous peine de se rendre coupable de déni de justice. En droit pénal, par contre, le doute doit profiter à l’accusé.
  • Le déni de la souffrance physique, du corps dans la maladie (plutôt utile pour diminuer l’angoisse. Lors des soins palliatifs, le déni de service en informatique. Le déni de l’intérêt du vaccin, le déni d’humanité à l’égard des pensionnaires des Ehpad. Le déni des volontés expansionnistes de Vladimir Poutine… 

Ces exemples illustrent comment le déni peut être utilisé pour éviter la responsabilité, protéger des intérêts particuliers ou maintenir une image idéalisée de soi-même ou de sa nation. Reconnaître et confronter ces réalités historiques est crucial pour la justice, la réconciliation et la prévention de futurs actes de violence ou d’injustice.

Exemples récents :

  • Négation du changement climatique. Malgré des preuves scientifiques accablantes, certains politiciens et lobbyistes continuent de nier le changement climatique pour protéger les industries fossiles ;
  • Négation de la pandémie de COVID-19. Certains individus et dirigeants politiques minimisèrent la gravité de la pandémie de COVID-19. Malgré les preuves scientifiques, ce qui a conduit à une propagation accrue du virus et à des conséquences sanitaires et économiques graves ;
  • Refus de reconnaître un lien entre immigration illégale et délinquance.

Comment lutter contre le déni ?

  • Éducation et sensibilisation. Informer les gens sur les faits et les preuves peut aider à réduire le déni en encourageant une compréhension plus nuancée de la réalité.
  • Dialogue ouvert. Encourager les discussions ouvertes et respectueuses peut permettre aux individus de confronter leurs propres croyances et de remettre en question les perceptions erronées.
  • Responsabilité individuelle. Encourager les individus à prendre la responsabilité de leurs propres actions et opinions peut réduire le recours au déni pour éviter les conséquences désagréables.
  • Ces exemples illustrent comment le déni peut être utilisé pour éviter la responsabilité. Protéger des intérêts particuliers ou maintenir une image idéalisée de soi-même ou de sa nation. Reconnaître et confronter ces réalités historiques est crucial pour la justice, la réconciliation et la prévention de futurs actes de violence ou d’injustice.
  • Être utilisé par différents types d’individus et d’entreprises, souvent pour des raisons variées et dans divers contextes.

Il est important de noter que le déni n’est pas toujours intentionnel ou conscient. Certaines personnes peuvent utiliser le déni comme moyen de faire face à des situations stressantes ou menaçantes sans même en être pleinement conscientes. Dans tous les cas, reconnaître et confronter le déni est essentiel pour promouvoir. La responsabilité, la transparence et la résolution constructive des problèmesHaut du formulaire

Quelles personnes utilisent le plus souvent le déni ?

  • Des leaders politiques. Les politiciens, en particulier ceux confrontés à des crises ou des scandales, peuvent être enclins à utiliser le déni pour minimiser les problèmes. Ou éviter de prendre la responsabilité de leurs actions. Cela peut inclure la négation de problèmes sociaux, économiques ou environnementaux pour préserver leur image publique ou leur pouvoir politique ;
  • Les industries polluantes. Certaines entreprises ou industries sont critiquées pour leur impact sur l’environnement. Elles peuvent utiliser le déni pour contester les preuves scientifiques du changement climatique. Ou minimiser leur responsabilité dans la pollution de l’air, de l’eau ou des sols. Cela peut être fait pour éviter la réglementation gouvernementale ou pour protéger leurs profits
  • Des personnes ayant commis des actes répréhensibles. Les criminels, les fraudeurs ou les « abusateurs ». Ils peuvent utiliser le déni pour nier leurs actions ou minimiser leur gravité afin d’éviter les conséquences légales ou sociales. Cela peut inclure la négation des accusations portées contre eux ou la minimisation de l’impact de leurs actions sur les victimes ;
  • Les groupes extrémistes ou radicaux. Qui peuvent utiliser le déni pour nier les faits historiques, justifier la violence ou promouvoir des théories du complot. Cela peut servir à radicaliser leurs partisans, à diaboliser leurs opposants ou à légitimer leurs actions violentes ;
  • Des personnes ayant des problèmes de santé mentale. Les individus souffrant de troubles tels que la dépression, l’anxiété ou les troubles de la personnalité peuvent utiliser le déni comme un mécanisme de défense. Pour faire face à des émotions difficiles ou à des réalités traumatisantes. Cela peut inclure la négation de leur propre état de santé ou la minimisation de la gravité de leurs symptômes.

Le déni constitue l’arme favorite de ceux qui plongés dans leurs certitudes, n’ont pas d’argument pour contre une contradiction : des faibles, des manipulateurs, à égo surdimensioné.

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