Une des inégalités fomentées par Dame nature, (ou par un Dieu créateur), un sujet tabou, dont on ne parle jamais. La différence qui existe entre les citoyens et les citoyennes … aux toilettes !

Dans les lieux publics, (salles de spectacle, grands magasins, lieux de rassemblement, restaurants, à l’école … J’ai toujours été frappé par une grande différence de cas entre les uns et les unes. Devant des toilettes publiques des femmes il y a souvent une queue d’attente. Alors que ces messieurs se soulagent plus librement et plus commodément.

J’ai même rencontré dans une salle de concert, où les 15 minutes de l’entre-acte, ne suffisaient pas pour permettre à toutes de répondre à un besoin naturel !

Causes de telles inégalités :

  • Le nombre de places disponibles est souvent attribuées en toutes égalité. Alors que le temps passé aux toilettes est fondamentalement différent entre les deux genres. D’où les encombrements inévitables, mais d’un seul côté !
  • Les conditions d’hygiène souhaitées et requises sont plus importantes pour les « assises » et les « débout » (dans les trains) ;
  • Les envies impérieuses sont aussi parfois plus urgentes chez les « ladies » ;
  • Pour les hommes on trouve des urinoirs partout ! Sauf pour les incontinents ou les victimes de leur prostate, qui en souhaiteraient encore plus ;
  • Un manque de civisme : « ce n’est pas moi, c’est l’autre » ;
  • Enfin les différences physiologiques de certains ne nécessitent pas toujours la même intimité ou la volonté de bien s’isoler.

Pour « solutionner » ces inégalités :

Plusieurs approches peuvent être envisagées :

  • Aménagement différentiel. Concevoir des espaces distincts pour les garçons et les filles. En tenant compte des besoins spécifiques en termes de nombre de cabines, d’intimité et d’hygiène. Pourquoi les promoteurs, et autres architectes ne pondèrent pas leurs constructions en fonctions des besoins ?
  • Éducation et sensibilisation. Sensibiliser les usagers aux attentes et aux besoins des autres genres peut favoriser une meilleure utilisation et gestion des toilettes publiques ;
  • Technologie et innovation. Intégrer des technologies telles que des indicateurs de disponibilité des toilettes en temps réel ou des systèmes de nettoyage automatique pour améliorer l’expérience utilisateur et maintenir la propreté ;
  • Les toilettes « à la turque » doivent être bannies. Les enfants ne les fréquentent pas parce qu’ils ont peur. La position que doivent adopter les filles pour uriner fragilise leur périnée ;
  • Peu de toilettes sont équipées de patère. Cela évite pourtant de mettre les manteaux à terre pendant la période hivernale ;
  • Les toilettes doivent être pourvues de balayettes ;
  • Un moyen de se laver les mains avec du savon liquide (plus hygiénique) à disposition, voire un gel hydro alcoolique ;
  • Un sèche mains propre et suffisant (si possible à air pulsé) ;
  • Et on ne rencontre que très peu de lieux d’aisance gratuits, bien entretenus et en bon état de fonctionnement. (Dans les gares ou les aéroports, alors qu’on a payé un billet !  

En résumé, la conception et la gestion des toilettes publiques doivent prendre en compte les différences de besoins entre les garçons et les filles pour assurer une expérience confortable, hygiénique et équitable pour tous les utilisateurs.

Panneau d’inégalités vu dans les toilettes d’un restaurant :

Messieurs

Approchez-vous elle est plus courte que vous ne le pensiez
Mesdames

Restez assise durant toute la séance

Les Romains passaient de longs moments dans les toilettes publiques assis l’un à côté de l’autre à … discuter.

Bill Gates et les toilettes publiques dans les pays en développement

À la tête de sa fondation humanitaire, la Bill & Melinda Gates Foundation, le philanthrope américain a consacré une partie de sa fortune à la généralisation des toilettes dans le monde en développement, en particulier, avec des toilettes sèches utilisables dans les zones en manque d’eau.

900 millions de personnes privées de toilettes dans le monde et n’ont pas le choix de faire leurs besoins qu’en plein air.

Une anecdote personnelle sur ces inégalités,

Dans les années 70, j’ai été invité à un Tonus dans une salle de garde d’internes, d’un grand hôpital parisien. À table le débat s’est porté sur les femmes qui ne pouvaient pas devenir des chirurgiens ! Comme ultime argument un chef de service de chirurgie (quelque peu alcoolisé) déclara péremptoirement : « Mesdames vous ne pouvez pas opérer, parce que vous ne pouvez pas « pisser » debout ! » : des « pisse-debout ».

Une interne en chirurgie se leva, quitta la table et revint quelques minutes après, elle monta debout sur la table, devant le mandarin, ouvrit sa blouse, baissa sa culotte, et « pissa » debout dans son assiette … à l’aide d’un chausse-pied bien ajusté !

Aujourd’hui je pense que selon cette démonstration, on pourrait installer des urinoirs debout pour femmes (comme pour les hommes), avec un bac d’urinoir comportant sur le devant une sorte de chausse-pied qui lui permettrait d’uriner debout, sans s’assoir !!! Il existe aussi des kits plastiques portables (sorte d’entonnoir), pour que, par exemple, les routières ne sortent pas de la cabine de leur camion … ou pour des chirurgiennes durant de longues opérations.

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