Comment l’oxygène devient le souffle de la vie ?

L’air que nous respirons contient plus de 20 % d’oxygène. Lors de l’inspiration celui-ci pénètre dans les poumons jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Celles-ci sont tapissées de capillaires sanguins qui servent de porte d’entrée de l’oxygène dans le sang.

Le sang irriguant tous les organes du corps déverse l’oxygène dans toutes les cellules du corps. En retour, le sang se recharge en gaz carbonique dans les poumons évacué lors de l’expiration.

Rôle de l’oxygène :

L’oxygène apporte ainsi l’énergie nécessaire à l’organisme en se fixant dans l’hémoglobine des globules rouges. Qui eux servent de transporteur (comme dans un autobus) vers les muscles et pour se stocker dans les mitochondries.

Les mitochondries constituent le lieu de la respiration cellulaire : un ensemble de réactions qui permettent de convertir le glucose apporté en molécule énergétique, l’ATP. (Selon le cycle de Krebs).

Comment se stocke l’oxygène dans l’organisme ?

À proprement parler l’oxygène ne se stocke pas dans l’organisme ! Mais dans les mitochondries : des organites intracellulaires dont la fonction principale consiste à « stocker », de mettre à disposition et de fournir aux cellules l’énergie dont elles ont besoin pour assurer leur survie et les fonctions qu’elles sont censées accomplir.

L’oxygène descend alors de l’autobus pour se stocker dans les mitochondries. Mais seulement s’il y a de la place libre, sinon elle continue à circuler dans le sang avant d’être à son tour éliminée sans servir. 

Comment alimenter correctement nos cellules ?

• Première condition : il faut un apport suffisant d’oxygène (respiration naturelle ou en apport extérieur par un tuyau) ;
• Deuxième nécessité (et c’est souvent oublié) pour se « stocker » dans les muscles, il faut qu’il y ait des muscles de disponibles et ce, en quantité suffisante (pour stocker cet oxygène, il faut de la place pour la ranger).

Taux de saturation du sang en oxygène :

Ce taux d’oxygène dans le sang. « Taux de saturation » (SPO2) mesuré à l’aide d’un oxymètre de pouls, au bout d’un doigt.

• Normal : pour une personne en bonne santé compris entre 95% et 100% (en fonction de l’âge). Ce taux varie en fonction des efforts accomplis.
• Insuffisant : en dessous de 95%. On parle alors d’hypoxémie. (Un manque d’oxygène).

L’hypoxémie :

Ce manque d’oxygène entraîne une difficulté à assurer des fonctions normales et essentielles de l’organisme  La personne s’essouffle et se fatigue rapidement.

Permettez-moi de remercier l’équipe de soignants qui m’a maintenu deux mois sous oxygène, il y a un an ! Alors qu’un manque de souffle m’empêchait de prononcer d’une seule traite, un mot de plus de 3 syllabes. J’ai pu mesurer combien le souffle c’est bien la vie !

En cas d’insuffisance respiratoire chronique, le traitement combine : 

• Des médicaments spécifiques ;
• De l’oxygénothérapie :  il s’agit d’apporter de l’oxygène par des lunettes nasales, ou un masque, reliés à une bonbonne d’oxygène qui  peut être portables ;
• De la réhabilitation respiratoire spécialisée en cabinet de kinésithérapie ;
• L’arrêt du tabac ;
• Une perte de poids ;
• Une greffe de poumon peut devenir nécessaire.

Ces traitements consistent aussi à pallier une respiration normale possible. Dans nombre de cas, la maladie va devenir irréversible et définitive. 

Des solutions à adopter :

• Développer préventivement les capacités respiratoires par des exercices réguliers avant que les problèmes arrivent ;
• Faire du sport ou simplement de la marche ce qui entraînera des respirations forcées et un développement des poumons pour avoir plus de souffle ;
• Un exercice simple pour tous : s’allonger sur le dos, jambes repliées avec les talons près des fesses. Poser un livre sur le ventre et inspirer profondément puis expirer en veillant à ce que l’ouvrage reste en place.

 Conclusion :

Que ce soit à cause : du tabac, d’asthme ou de surpoids, ou encore de bronchites chroniques pré existantes les difficultés respiratoires sont un véritable handicap qui va limiter les possibilités de se bouger. Vite essoufflé, on aura tendance à minimiser les efforts et les déplacements.

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