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Gestion des risques vs Principe de précaution (1/4) -

Quelques définitions sur les risques :

« Les risques constituent la combinaison de probabilités, d’évènements et donc de leurs conséquences ».

La prévention vise les risques avérés, ceux dont l’existence est démontrée ou suffisamment connue, de façon empirique, pour que l’on puisse en estimer la fréquence d’occurrence. Le fait d’être probabilisable rend le risque assurable. Exemples : le risque nucléaire, l’utilisation de produits tels que l’amiante, et

La précaution vise les risques hypothétiques, non encore confirmés scientifiquement, mais dont la possibilité peut être identifiée à partir de connaissances empiriques et scientifiques. Exemples : le développement des organismes génétiquement modifiés, les émissions des téléphones portables, le génie génétique et les nanotechnologies, le transhumanisme.

Quelques généralités sur les risques :

  • Le risque zéro n’existe pas !
  • L’aléa représente la menace ! Pour un niveau d’aléa donné, un enjeu sera d’autant plus affecté que sa vulnérabilité est forte.
  • La possibilité de survenue d’un événement majeur naturel, (un grand nombre de victimes, et/ou d’occasionner des dommages importants et/ou de dépasser nos capacités de réaction ;
  • Le principe de précaution (définit lors du sommet de Rio de 1992, inscrit dans notre constitution en 2004 en y ajoutant les notions de réaction « proportionnée » et de « coût économiquement acceptable ».

Les deux stratégies : « gestion des risques » et « principe de précaution » proposent à peu près les mêmes objectifs concernant une gestion des risques et pourtant tous les opposent !

Le principe de précaution : ou une bonne raison de ne pas entreprendre !

Le principe de précaution : (actuellement une très forte tendance). Il ne mobilise pas beaucoup de moyens pour y pallier. Il suffit d’interdire ! Ou pour le moins, d’en restreindre l’action par des normes et des recommandations. Ce principe ne mobilise que peu de réflexions et peu de moyens. Il se détermine une fois pour toute, sans vraiment se soucier de sa réelle application.

Le principe de précaution constitue la base des décisions de la Commission européenne, et d’une manière générale de nombre des politiques. Il représente souvent une solution simpliste basé sur de déni, qui ne fait que de détourner d’une vraie solution à long terme.

D’autres notions de base sur les risques :

La gestion des risques : elle nécessite beaucoup, d’attentions, du bon sens et parfois d’énormes moyens pour les atténuer voire les éviter. Toute notre civilisation de l’Homme s’est construite sur la gestion, la maîtrise et aussi parfois la non-maîtrise des risques.

D’autres parts :

  • Un nouveau règlement européen : le RGDP est venu encadrer le traitement des données personnelles des consommateurs ;
  • Le DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels) constituent une excellente opportunité pour mettre en place une telle analyse des risques probables.
  • La nouvelle version de la norme ISO 9001 version 2015 (une norme internationale de qualité) demandait déjà de prendre en compte les risques éventuels pouvant survenir dans un organisme, une entreprise pour résoudre préventivement des insatisfactions des clients, mais aussi des salariés ;

Autre méthode anti-risques :

  • La méthode du « nœud papillon » (Bow Tee). Elle consiste en une approche d’analyse et de gestion des risques. Cette approche, combine un arbre de défaillances à un arbre d’événements autour d’un événement redouté central, elle permet de visualiser, concrètement par exemple des scénarios d’accidents.

Différences entre les deux stratégies :

  • Le principe de précaution : Il suffit d’interdire ou de restreindre ! À l’exemple de notre politique sanitaire actuelle contre la Covid !
  • La gestion des risques : elle nécessite de beaucoup d’attentions, du bon sens et parfois d’énormes moyens pour les atténuer voire les éviter.

Tout notre civilisation de l’Homme s’est construite sur la gestion, la maîtrise et aussi parfois la non-maîtrise des risques. Mais nous y avons survécus ! (Plutôt bien).

Une échelle de gravité des risques :

Utilisée pour caractériser globalement le niveau de dommage que subira la société.

Le risque majeur se définit par sa faible fréquence et par sa forte gravité.

Le goût du risque :

Notre goût du risque, dans l’histoire a fait progresser notre vie, notre environnement, notre civilisation :   à l’exemple de :

  • Christophe Colomb (1492), découverte (contestée) de l’Amérique :
  • Marie Curie, découverte du radium en 1898, le prix Nobel de physique en 1903 et le prix Nobel de chimie en 1911 (contaminée et décédée par ses travaux dans son laboratoire) ;
  • Le premier homme dans l’espace Youri Gagarine, (1961) 

Aujourd’hui les risques dans la vie réelle :

Courir des risques (la fameuse décharge d’adrénaline) ne se déroule désormais plus que via :

  • Certaines émissions de télévision de réalités (pourtant bien encadrées) ;
  • Quelques sports extrêmes…accompagnés de toute une équipe d’assistance. « Bonjour l’Aventure ! »
  • Acheter une voiture, c’est courir des risques :
    • risquer un accident mortel,
    • une condamnation et un emprisonnement pour délit routier ;
    • polluer la planète, envahir l’espace piéton dans les villes ;
    • payer plus d’impôts et de taxes et déséquilibrer son budget ;
    • trouver une place de stationnement…

Atténuer les risques devrait devenir LA motivation importante dans notre manière d’organiser notre vie courante et dans nos choix lors d’un achat.

Les consommateurs ont changé face aux risques :

Ils sont devenus plus avertis, plus responsables, plus vigilants et cette nouvelle prise de conscience s’accompagne d’un nouveau pouvoir qu’ils viennent de conquérir. Cela va encore plus modifier leurs décisions futures d’achat.

Face à un « incident » éventuel de consommation, ils peuvent désormais adopter des réactions démesurées, très lourdes de conséquences pour les marques incriminées (disparition de la marque Spanghero en 2013).

Mark Zuckerberg de Facebook (l’idole des jeunes) a vu sa statue vaciller et il a dû faire des excuses pour leur avoir fait courir des risques de piratage de données personnelles et d’avoir conservé des traces de communications téléphoniques d’internautes australiens.

Les risques sanitaires et sociaux :

À moyen terme, dans le prolongement de la Covid, les services publics et les administrations pourraient adopter une évaluation des « risques sociaux ». Occasionnés par exemple, par le tabac, l’alcool, la « malbouffe » et/ou d’autres comportements à risques… Pour pouvoir moduler le montant de leurs prestations sociales, voire de les supprimer pour certains, selon le degré de risques volontairement encourus. 

Comment manager ces risques ?

Dans le commerce : Le management des risques inclus les risques de la consommation auxquels les consommateurs sont de plus en plus sensibles. Ceux-ci deviennent aussi de moins en moins tolérants !

(Pour les acheteurs : la moindre des choses à respecter !)

Cela devient déjà un facteur déterminant dans le choix d’un distributeur, en particulier pour la grande distribution. Sur laquelle les acheteurs deviennent même très suspicieux !

Ce management des risques dans le commerce, cela s’appelle de la transparence :

Avouez que courir le risque de s’intoxiquer, voire de s’empoisonner simplement en passant à table devient intolérable pour beaucoup !

Juridiquement :

Dans certains systèmes juridiques, comme dans le droit de l‘Union européenne, l’application du principe de précaution est devenue une obligation légale dans certains domaines du droit.

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