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La drogue au volant : que se passe-t-il ? -

Conduire un véhicule (ou une machine) sous l’emprise d’une drogue représente une conduite avec des facultés affaiblies. Par les effets intoxicants d’une consommation récente de drogues. Cela peut rendre la conduite d’une voiture dangereuse, tout comme la conduite après avoir consommé de l’alcool. La conduite sous l’emprise de drogues fait courir un risque grave au conducteur, aux passagers et aux autres usagers de la route.

Les effets de la drogue :

Les effets de certaines drogues sur les capacités de conduite diffèrent selon la façon dont elles agissent dans le cerveau. Par exemple, la marijuana peut ralentir le temps de réaction, altérer le jugement du temps et de la distance, et diminuer la coordination des réflexes.

Les conducteurs consommateurs de la cocaïne ou de la méthamphétamine peuvent devenir agressifs et imprudents au volant. Certains types de médicaments sur ordonnance, notamment les benzodiazépines et les opioïdes, peuvent causer de la somnolence, des étourdissements. Ils altérent les fonctions cognitives (réflexion et jugement). Tous ces effets peuvent entraîner des accidents sur la route.

Principaux type de drogue  :

L’alcool réduit la coordination, la concentration, la capacité à suivre des objets en mouvement.

  • Réduire la réaction aux situations de conduite d’urgence ;
  • Provoquer la difficulté à diriger et à maintenir une trajectoire ;
  • Entraîner de la somnolence au volant.

La marijuana sur les conducteurs, provoque :

  • Une augmentation du temps de réaction ;
  • Une altération de l’attention portée à la route, et au trafic ;
  • La baisse de coordination des gestes et de l’équilibre ;
  • Une mauvaise appréciation du temps de réaction et des distances ;
  • Une modification des capacités psychomotrices et cognitives essentielles à la conduite ;

Après l’alcool, la marijuana est la drogue la plus souvent retrouvée dans le sang des conducteurs impliqués dans des accidents. Les tests de détection de la marijuana chez les conducteurs mesurent le niveau de delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), l’ingrédient de la marijuana qui altère l’esprit, dans le sang.

Le THC :

Le THC peut être détecté dans les fluides corporels pendant des jours, voire des semaines après la consommation et de plus, il est souvent associé à l’alcool. Le risque d’accident associé à la marijuana combinée à l’alcool, à la cocaïne ou aux benzodiazépines semble être plus élevé que celui de chaque drogue prise séparément.

Plusieurs études ont montré que les conducteurs ayant du THC dans le sang avaient environ deux fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel ou d’être tués que les conducteurs n’ayant pas consommé de drogues ou d’alcool.

L’alcool + marijuana aggrave l’état d’ébriété des conducteurs, ce qui entraîne une modification des appréciations de trajectoire.

Les opioïdes :

Représentés par des substances naturelles ou fabriquées (Morphines Tramadol…). Ces substances appelées « psychoactives », car elles agissent dans les zones du cerveau responsables du contrôle de la douleur. Les opioïdes produisent :

  • Un effet analgésique et peuvent provoquer de l’euphorie.
  • De la somnolence
  • Une altération de la réflexion et du jugement. Qui peuvent doubler le risque d’avoir un accident.

À l’échelle mondiale, environ un demi-million de décès/an attribués à la consommation de drogues :

  • Plus de 70 % de ces décès dûs aux opioïdes, l
  • Plus de 30 % de ces cas à cause d’une surdose.

Des médicaments comme drogue :

Des médicaments sur ordonnance occasionnent également des accidents dus à la conduite sous l’emprise de drogues. En 2016, 19,7 % des conducteurs qui ont conduit sous influence ont été testés positifs à un certain type d’opioïdes.

Ces médicaments peuvent rester dans l’organisme pendant des jours ou des semaines après leur consommation, ce qui rend difficile de déterminer quand le médicament a été consommé et par conséquent, une conduite altérée.

Avec les anxiolytiques de la famille des benzodiazépines, on recommandait simplement de rester « très prudents au volant ». Comportant désormais la mention en rouge (niveau 3) : « Attention danger ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite prendre l’avis d’un médecin ».

Aussi concernés par ces restrictions les médicaments hypnotiques (somnifères) ou antidépresseurs.

Dans de nombreux cas, les conducteurs responsables d’un accident sous consommation à la fois de drogue et d’alcool ou : plus d’une drogue dans leur organisme, ce qui rendait difficile de savoir quelle substance provoquait le plus d’effet.

Une campagne de prévention :

En quelques mots, la Sécurité routière résume les risques du cannabis au volant : « Fumer des joints affecte la coordination des mouvements ». 

La consommation de cannabis possède aussi un effet sur la vue, l’ouïe, la concentration et sur les réflexes. C’est ce que l’on entend dans ce nouveau spot de prévention. Un film de 35 secondes où l’on voit un conducteur qui ne réussit pas à rattraper des clés qu’on lui lance,

Échèle des risques :


Depuis 10 ans, les médicaments à risque pour la conduite comportent sur la boite un petit triangle de couleur suivant leur dangerosité :
• Jaune (niveau 1) : Soyez prudent, ne pas conduire sans avoir lu la notice ;
• Orange (niveau 2) : Soyez très prudent, ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé ;
• Rouge (niveau 3) : Attention danger ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite prendre l’avis d’un médecin.

Même en petites quantités :

Certaines drogues possèdent un effet certain. Des Pays adoptent des lois de tolérance zéro pour la conduite sous l’emprise de drogues. Cela signifie qu’une personne peut se retrouver accusée de conduite en état d’ébriété (DUI).

Selon une enquête aux États -Unis, sur la consommation de drogues et la santé (NSDUH) de 2018, 20,5 millions de personnes âgées de 16 ans ou plus conduisent sous l’influence d’alcool au cours de l’année écoulée et 12,6 millions sous l’influence de drogues illicites.

L’enquête montre également que les hommes s’avèrent plus susceptibles que les femmes de conduire sous l’influence de drogues ou d’alcool. Un pourcentage plus élevé d’adultes âgés de 21 à 25 ans conduisent après une consommation de drogues ou de l’alcool que les jeunes adultes âgés de 16 à 20 ans ou les adultes âgés de 26 ans ou plus.

Quelles sont les principales drogues concernées :

Les conducteurs adolescents et les adultes plus âgés sont le plus souvent touchés par la conduite sous l’effet de la drogue. Les adolescents sont moins expérimentés et sont plus susceptibles que les autres conducteurs de sous-estimer ou de ne pas reconnaître les situations dangereuses. Ils sont également plus susceptibles de rouler vite et de laisser moins de distance entre les véhicules. Lorsque le manque d’expérience de conduite est combiné à la consommation de drogues, les résultats peuvent être tragiques. Les accidents de voiture sont la principale cause de décès chez les jeunes de 16 à 19 ans.

Une étude portant sur des étudiants de collège ayant accès à une voiture a révélé qu’un sur six avait conduit sous l’influence d’une drogue autre que l’alcool au moins une fois au cours de l’année écoulée. La marijuana était la drogue la plus fréquemment utilisée, suivie de la cocaïne et des analgésiques délivrés sur ordonnance.

Le déclin mental des personnes âgées peut les amener à prendre un médicament sur ordonnance plus ou moins souvent qu’elles ne le devraient ou dans la mauvaise quantité. Les personnes âgées peuvent également ne pas décomposer le médicament dans leur organisme aussi rapidement que les personnes plus jeunes. Ces facteurs peuvent conduire à une intoxication involontaire au volant d’une voiture.

La drogue au volant : quelles sont les peines encourues ?

« TUER OU ÊTRE TUÉ »

  • 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende ;
  • 3 ans d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende si le conducteur a également consommé de l’alcool ;
  • 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende en cas d’accident corporel ;
  • 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende en cas de deuxième circonstance aggravante (stupéfiant et alcool ou délit de fuite par exemple) ;
  • 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende en cas d’accident mortel ;
  • 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende en cas d’accident mortel quand le conducteur commet une circonstance aggravante supplémentaire (stupéfiants et alcool ou conduite sans permis par exemple)

Des peines complémentaires peuvent être prononcées comme :

  • La suspension du permis de conduire jusque 3 ans ;
  • L’annulation du permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans ou plus ;
  • L’obligation d’accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou encore un stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants ;

Lorsque ces infractions sont commises en état de récidive, elles entraînent l’annulation de plein droit (automatique) du permis de conduire avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans au plus. Elles donnent lieu à la confiscation obligatoire du véhicule si le condamné en est le propriétaire.

L’impact sur votre assurance auto :

Une clause d’exclusion de vos garanties peut s’inclure dans votre contrat, voire systématique en ce qui concerne un accident en état d’ébriété et sous l’emprise des stupéfiants.

Un automobiliste qui prendrait un tel risque de résiliation de garantie, devra assumer des conséquences financières dont le montant pourra s’échelonner…durant toute sa vie ! Et accessoirement subir en outre, sa prime d’assurance majorée et bien sûr une suppression définitive de son permis de conduire !

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