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La nouvelle image de la voiture particulière -

L’image de marque de la voiture aujourd’hui ne fait plus rêver, elle ne sert plus désormais qu’à nous plonger dans un océan de contraintes, de menaces, d’amendes, de doutes. Voire de courir le risque de se voir brusquement jeté en prison.

 Une image “noire” :

« La voiture représente un instrument qui nous rend de multiples services : faire nos courses, visiter nos proches, voyager, etc. Son utilité est indéniable. Mais à quel prix a-t-on profité de ces avantages ? Quelles sont les conséquences sur l’environnement par exemple ? La réponse est terrible : c’est une marée noire permanente. L’exploitation du pétrole et ses rejets protéiformes saccagent sans pitié notre planète ». @Denis Gentile.

Cette image, chez mon grand-père,

Avant la seconde guerre mondiale il était « un notable » (conseiller municipal d’une ville moyenne, Président du syndicat des bouchers…). Il possédait une voiture particulière à cause de son statut. Il ne prenait pas de vacances et je doute qu’il soit sorti une seule fois de son département avec. Elle lui servait principalement à emmener sa famille au restaurant en montagne le dimanche. (Là aussi, c’était une question de statut social).

Cette image chez mon père :

Il acheta sa première voiture neuve, (une 203), en 1955 (j’avais 16 ans). Il lui a témoigné un culte inimaginable aujourd’hui, Il la lavait lui même à grande eau, tous les dimanches, Il utilisait un petit coup de « Nénette » tous les jours avant de partir. (La Nénette® imprégnée d’un liquide lustrant, le Nénétol ®, qui captait et retenait la poussière). Tous les ans, il lustrait la peinture avec un produit spécial et du coton hydrophile. (Cela prenait une bonne journée et pas mal de sueur).

Cette image dépend surtout de l’humain :

la disparition des vendeurs automobiles ?

La voiture particulière, ne représente pas seulement un produit, un outil, mais aussi des services, des relations humaines, des sentiments, une véritable passion pour certains. D’où de nombreuses interrogations sur certains acteurs du monde automobile (souvent porteurs d’une mauvaise réputation).

  • De notre exécutif national qui se plait à considérer l’automobiliste comme “une vache à lait” ! (à son grand bénéfice !).
  • Des fabricants : pouvons-nous encore leur faire confiance après le Dieselgate et aujourd’hui dans leur marche forcée vers l’électrique ? Je comprends difficilement comment les ventes de voitures baissent fortement et que leurs profits n’ont jamais été aussi élevés !
  • Les services marketing en ignorent totalement la stratégie du “Customer Centric”. Ils n’utilisent pas suffisamment les réseaux sociaux (encore faudrait-il savoir les maîtriser professionnellement). Très peu d’enquêtes de satisfaction réalisées, car l’avis du client n’est souvent pris en compte ;
  • Les distributeurs ? Plus enclin à de la vente pure “faire du chiffre”, qu’à se développer une clientèle solide. En ce moment on pourrait se demander la finalité de leurs opérations immobilières actuelles ;
  • Des concessions qui attendent le client (pour ne pas toujours bien le recevoir) plutôt que d’aller le chercher ! (certes, c’est plus confortable !) ;
  • Des vendeurs “à l’ancienne” ? Sûrement titulaire de la plus mauvaise réputation parmi tous les commerciaux ! Je comprends que l’on soit fier de ses produits, et qu’on les considèrent comme supérieur à la concurrence, mais de là à les placer comme au dessus des préoccupations des acheteurs ;
  • Des clients inexpérimentés, peu avisés que l’on peut abuser facilement … à court terme.

L’image de la voiture devrait s’accompagner de services d’excellences :

Les services entretiens ou “après-vente” constituent des possibilités de profits et de satisfaction, mais pas seulement en vendant très cher leurs pièces détachées. Pourtant ils ne sont pas considérés comme des centres de valeurs ajoutées.

  • Les acteurs de l’entretien de votre voiture ? Existe-il pour un consommateur un endroit plus inquiétant que d’entrer dans un garage ? Ces professionnels ne se préoccupent guère de leur réputation ?
  • Pourquoi ne dispose-t-on pas d’une plateforme indépendante d’évaluation de la qualité de leurs prestations. Au départ les restaurateurs ont très mal pris les évaluations de leur cuisine (qualité, accueil, hygiène…) et pourtant maintenant c’est même devenu des outils de promotions qui rassurent le client. Craignent-ils la transparence ?
  • Pourquoi ne pas ouvrir un carnet d’entretien numérisé par voiture à la disposition de tous les professionnels ? Ont-ils des choses à nous cacher ? Cela s’appelle la transparence !
  • Au moment ou l’on créé : “Mon Espace Santé” pourquoi ne mettre en place un “Mon espace automobile”

L’image actuelle du permis de conduire :

Il y a quelques dizaines d’années, avoir le permis de conduire pour un jeune, représentait LE passeport pour sa vie d’adulte (bien plus que le Bac). Il appartenait aux parents la responsabilité l’enseignement de la conduite et du comportement sur la route. Aujourd’hui, seulement 39 % des 18/20 ans ont le permis, alors que c’était près de 75 % il y a encore quatre ans ! Pourquoi ?

  • Problème de priorité pour cette génération ;
  • La peur de l’échec évoquée par 16 % de ceux qui ne se lancent pas son obtention ;
  • Mais surtout pour cause du financement de ce papier (rose) ;
  • Avant, le service militaire obligatoire arrangeait beaucoup cette difficulté pour les garçons.

Les Ados ont-ils pour autant, moins le désir de conduire ? J’en doute !

L’image de la voiture de fonction :

L’image de marque d’un dirigeant se démontrait souvent par sa voiture de fonction.

Elle représentait une image de bonne santé de l’Entreprise, du niveau hiérarchique du bénéficiaire et même pour des salariés qui pouvaient en tirer une fierté. Celle-ci s’avérait plus positive en cas d’une voiture plus « haut de gamme ». Mais de nos jours, cela n’est plus vraiment la règle. Aujourd’hui une voiture de fonction trop luxueuse peut entraîner des réactions négatives, voire hostiles de la part des salariés. Ou un avantage démesuré :

  • Chez les clients « il doit gagner beaucoup sur mon dos » ;
  • Auprès des partenaires (banquiers) cela « signifie une gestion de ses affaires qui peut être contestable »
  • Chez les collaborateurs : « il ferait mieux de nous accorder des augmentations », avec en plus, et c’est nouveau : des dégradations possibles sur le parking même de l’entreprise ;
  • Auprès des services fiscaux : « N’y aurait-il pas un loup caché ?».

Une image sur nos libertés individuelles

  • Existe-t-il un lieux qui offre moins d’interdits et de contraintes que la voiture ?
  • Cette liberté de se déplacer via les grands espaces offerts par sa voiture s’est considérablement estompée par les nouvelles contraintes…et les encombrements en ville ou sur les routes des vacances.

Pourtant la notion de liberté procurée par la voiture individuelle arrive encore aujourd’hui en tête dans l’esprit des consommateurs (52 % en moyenne pour huit pays Européens), suivie par le gain de temps (49 %) et les coûts (45 %). 

  • Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à associer leur liberté et leur indépendance à leur automobile.
  • Pour les plus jeunes, la voiture, et surtout en ville, devient un élément compliquant inutilement leur vie « digitale ». Il faudra vraisemblablement attendre l’arrivée des voitures autonomes, sans la charge de la conduite, qui leur permettra d’aller d’un point A à un point B. En restant connecté avec leur univers numérique.
  • Pour les plus âgés, conduire a toujours été synonyme de liberté individuelle, celle d’aller où on veut, quand on veut. Et c’est toujours la démonstration qu’on reste encore autonome.
  • De plus cette économie “grise” n’est pas particulièrement prise en compte par les marques. Une tranche d’âge la plus dépensière pour sa voiture !

Aujourd’hui acheter une voiture représente :

  • Des doutes : “ce modèle correspond-il à mes besoins, mes envies, mes possibilités” ?
  • D’accepter de nombreux risques (pour moi même et pour les autres) ;
  • La possibilité de subir : des menaces , des dangers, des interdits et des contraintes, des condamnations voire d’être jeté en prison pour un simple moment d’inattention, malgré toute une vie exemplaire ;
  • D’être assailli par des messages négatifs à la télé (pollueur, dépensier, producteur de de CO2, irresponsable …) ;
  • Des inquiétudes sur un avenir incertain de la planète et dont je serais responsable.

Les promotions de la voiture :

Cette voiture représente le produit idéal, pour développer du contenu mémorable, du Storytelling. De provoques de vives émotions, de valoriser ses prospects. À l’aide de messages positifs ouvrants vers des univers oniriques qui donneraient des envies à la majorité des automobilistes au lieu de développer des messages :

  • Inquiétants : pollution via les taux de CO2, les consommations (en truquant les chiffres réels), le respect d’une planète déjà attaquée de toutes parts,
  • Des slogans à la télé : “la voiture, c’est mieux de ne pas s’en servir” – Renault : Une technologie “difficile à expliquermais facile à comprendre“. Désolé mais je ne vois pas comment ces arguments peuvent-ils favoriser une vente ? Si ce n’est aux membres du RSE de la marque !
  • Des spots télé plus enclin à respecter toutes les minorités (du Wokisme !) plutôt que de chercher à promouvoir, à faire rêver, à donner envie ;
  • Financer des spots promouvant l’usage du vélo ou du covoiturage !

Conclusions :

Pour faire de la prospective, on peut regarder dans le marc de café, mais on peut aussi, d’une manière plus fiable, observer des signaux faibles présents et en déduire logiquement ce qu’il peut en advenir de de l’automobile particulière

Aujourd’hui, la voiture ne fait plus rêver. Faites-nous rêver !

Les acheteurs (Oui il y en a encore) attendent et désirent un autre système économique autour de la voiture particulière, à l’instar du luxe, de l’alimentaire, des services … Même les médecins ont pris en compte la satisfaction de leur patientèle !

Messieurs les décideurs : un peu d’imagination et de courage que diable ! Vous avez tout de même une sacré chance d’avoir à vendre un tel produit. Que dire si vous deviez vendre des cercueils ?

Dans une interview accordée au Financial Times, Herbert Diess, le grand patron du groupe Volkswagen, a indiqué que le conflit en Ukraine pourrait avoir des conséquences bien pires que la pandémie pour l’économie européenne.

Depuis la fin du mois de février, on déplore de nombreux arrêts de production en Allemagne mais également ailleurs sur le Vieux-Continent.

NDLR : Avec cet article je ne suis pas un ennemi de la voiture (J’ai déjà rédigé deux livres pour promouvoir l’usage de l’automobile). J’agis ici plutôt en “lanceur d’alerte”. Car ce monde de l’automobile que j’aime tant a perdu son bon sens, et qu’ainsi il courre à sa perte. Je ne souhaite pas qu’il ne nous reste un jour plus que deux constructeurs : (Tesla et des Chinois !).

Je n’ai rien à vendre. Si vous souhaitez en discuter je reste à votre entière disposition – Portez-vous bien – Guy

IDÉES et CONCEPTS le magazine des idées

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