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L’écoféminisme, quand les femmes défendent la planète -

Le courant de l’écoféminisme se situe à mi-chemin entre l’écologie et le féminisme. Il identifie deux formes de domination des femmes : le capitalisme et le patriarcat.

L’écoféminisme, historique :

Déjà dans la Grèce antique, la divinité “primordiale” de la Terre et de la Nature était une femme : “Gaïa”

Dans les années 60, en Inde, des femmes s’opposent à la construction de barrages gigantesques. Ceux-ci risqueraient de déséquilibrer de manière dramatique et irréversible les écosystèmes existants.

Le mot apparaît en 1974 sous la plume de Françoise d’Eaubonne, dans : « Le Féminisme ou la mort ». Féministe et cofondatrice du Mouvement de Libération des femmes (le MLF). Qui dénonçait un patriarco-capitaliste responsable de la destruction de la planète par la surproduction. Et aussi : l’asservissement du corps des femmes, comme instrument d’une hyper-démographie anti-écologique. Selon les militantes de la cause : « la culture masculine a déclenché nombre de guerres génocidaires, de l’installation de gouvernements despotiques et de la dévastation de la nature ».

  • Les féministes se réfèrent à des textes du XVIIe siècle qui présentent une vision mécaniste de la nature, (le philosophe Francis Bacon (1561-1626);
  • Et aussi sur des expressions du langage évoquant une « nature vierge », ou comme un homme « conquérant » qui exercerait sur la nature une « domination” ancestrale (Merchant, 1980).

« Les femmes accorderaient alors, instinctivement une plus grande priorité à la protection de l’environnement naturel ». Carolyn Merchant rejette l’idée que : « les femmes auraient un savoir spécial de la nature, ou des capacités spéciales pour en prendre soin »

La marginalisation des femmes au sein de la société et la destruction de la diversité iraient alors de pair

L’écoféminisme, une dualité :

La chercheuse Elizabeth Carlassare désigne deux courants :

  • l’écoféminisme social : fonde l’analyse des oppressions subies par les femmes sur les constructions sociales. Elle représentait un courant constructiviste en affirmant que les différences entre les hommes et les femmes reposent uniquement sur des constructions sociales. S’opposant par là, à un essentialisme qui considèreraient ces différences comme naturelles.
  • les écoféministes culturelles comme Susan Griffin qui tentent de créer des modèles de féminité émancipée. Sur le mode spirituel plutôt que sur une analyse politique et sociale des oppressions à déconstruire.
  • Ces deux courants reproduisent une tension qui divise plus largement l’histoire des féminismes entre les  matérialistes et les différentialistes.

Le « mal-développement » occidental provoquerait la pauvreté des femmes !

Ne pas reconnaître la valeur du travail domestique, de la part de l’économie néo-classique. Permettrait la production marchande et la production domestique, qui marginalisent et occultent ces tâches. Cette ségrégation des rôles permet aux hommes de s’occuper à temps plein du travail marchand sans les contraintes d’une vie familiale (enfants, foyer, hygiène et santé…). Dès lors, les femmes doivent en plus : non seulement se charger de la bonne gestion des ressources naturelles, mais aussi reprendre le contrôle de leur corps grâce à la contraception et le droit à l’avortement.

Avec Greta Thunberg de nombreuses jeunes filles mettent une touche féministe sur leurs pancartes : « Léchez des clitos, pas le cul de Monsanto », « Enculez-nous, pas le climat » ou encore « Ma planète, ma chatte, sauvons les zones humides » !

Les écoféministes luttent :

  • Pour que : « les femmes ne soient plus considérées comme des personnes secondaires, mais des personnes actives, actrices de leur propre histoire. Créatrices de cultures et de valeurs du travail, différentes de celles du modèle capitaliste et patriarcal ».
  • Des femmes en zone rurale (agricultrices bio, éleveuses de brebis, éco constructrices, cueilleuses de plantes médicinales…) vivent un féminisme de la subsistance.
  • Les écoféminismes établissent un lien entre la destruction de la nature par l’homme et la domination des femmes par l’homme. Une vraie écologie nécessiterait de repenser les relations entre les genres, en même temps qu’entre les humains et la nature.

Mais l’écoféminisme suscite beaucoup de méfiance, y compris dans les milieux écologistes radicaux. Les mouvements néo-féministe y voient une certaine concurrence idéologique. Voire un danger possible, dans leur volonté de destruction totale de la culture occidentale actuelle. (le grand remplacement culturel). Nombre de féministes américaines, situées plutôt à droite, demeurent porteuses d’un essentialisme féminin. (Qui attribue aux femmes des fonctions de représentations de genre). Et d’une certaine image mystique du foyer (“la mère au foyer”), Celui-ci serait alors diamétralement opposée à un féminisme émancipateur originel, 

À l’exemple du film : « Erin Brockovich, seule contre tous »

(2 000) film tiré d’un fait réel relatant une affaire de pollution des eaux potables à Hinkley 

Selon l’Interview de Yavo Herrero propos recueillis par Juan Tortosa.

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