Algérie : ma réponse à la suggestion de Rima Hassan :

« Il est temps que la France rende tout ce qu‘elle doit à l’Algérie… »

Je connais bien l’Algérie :

• J’y ai habité 4 ans avant l’Indépendance
• J’y ai travaillé 12 ans après l’indépendance (pendant la triste époque du FIS !)

Je suis tout à fait d’accord pour procéder à un échange entre la France et l’Algérie, Mais je ne vois pas trop ce que nous lui devons encore après tout ce que nous lui avons laissé sur place en 1962 :

La France des lumières a toujours été généreuse aussi je me garderai bien de revendiquer tout ce qu’ils nous ont spolié :

Algérie : petit rappel historique : Des sites archéologiques en #Algérie ont révélé des traces d’hominidés datant de près de deux millions d’années. Dans l’Antiquité, le territoire algérien connaît la formation des royaumes Numides avant de passer sous la domination partielle des Romains, des Vandales, des Byzantins. Puis des principautés berbères indépendantes. Le 7e siècle marque le début la colonisation et de l’islamisation, puis de l’arabisation partielle de la population.

La France a conquis ces territoires en 1830, pour en faire, dès 1848 : trois départements français. Le nom “Algérie” sera officiellement adopté le 14 octobre 1839, afin de désigner ce territoire faisant partie de la côte des Barbaresques et publié la même année dans les décrets royaux

En fait, l’ Algérie s’avère donc de création récente. (environ 70 ans)

La « colonisation » française constituent un sujet complexe et souvent controversé, avec des opinions divergentes sur les avantages et des inconvénients.

Voici une perspective générale sur certains des aspects positifs de la France en Algérie durant seulement ses 130 ans de présence, jusqu’à l’indépendance.

Des infrastructures publiques en Algérie :

La « colonisation » française a entraîné la construction de très nombreuses infrastructures :

• Des moyens de transport : dont 54 000 km de routes, près de 80 000 km de pistes sahariennes, 4 300 km de voie ferrées ; 4 ports internationaux équipés …

• Des hôpitaux, construits en Algérie pour répondre aux besoins médicaux des Français en Algérie, mais aussi petit à petit, des autochtones (dont l’hôpital Mustapha Pacha à Alger) ;
• Des ponts et les bâtiments administratifs d’un État moderne.
• Des écoles. En 1958, il y avait près de 750 000 élèves scolarisés en primaire de statut musulman.
• Le premier établissement d’enseignement supérieur et l’école de médecine, ouvrira par le décret du 4 août 1857. La France a mis en place un système éducatif en Algérie (public, universel, pour les filles et pour les garçons, totalement gratuit) et destiné aux populations sur place. Cependant, l’accès à l’éducation pour les Algériens resta d’abord restreint. Il était en cours de généralisation au moment de l’indépendance. Au début, l’enseignement se créa souvent conçu pour promouvoir une assimilation culturelle ;

D’autres réalisations humanitaires

• Un plan sanitaire dans des territoires forts démunis. Sous le régime français, des mesures sanitaires mises en place en Algérie. Pour contrôler, éradiquer des maladies endémiques, telles que le paludisme et le choléra. Cependant au début, ces avantages se limiteront souvent accompagnés de politiques discriminatoires et d’exploitation économique ;
• Concernant le développement de la pratique sportive en Algérie sous la domination française, il y a eu des efforts pour créer des stades, introduire certains sports occidentaux, tels que le football, le rugby, le handball et le tennis … Ces sports ont souvent été utilisés comme moyen de promouvoir l’assimilation culturelle et pour renforcer les liens avec la France. Même si, leur accessibilité et leur développement parmi la population autochtone se limiteront souvent pour raison de barrières sociales et économiques ;

Des ressources vitale pour l’Algérie

• La découverte et à l’exploitation pétrolières : L’administration française a joué un rôle significatif dans la découverte et le développement de l’industrie pétrolière en Algérie. Au moment de l’indépendance, le Général De Gaulle avait même attribué toutes les réserves du Sahara exclusivement à l’Algérie, alors qu’il aurait pu répartir ces ressources aussi avec la Tunisie et le Maroc. Les premières découvertes pétrolières avaient eu lieu pendant la « période coloniale », et l’exploitation commerciale a commencé à grande échelle après la Seconde Guerre mondiale. Cette industrie a apporté des revenus et des emplois importants à l’Algérie ;

Des installations industrielles en Algérie :

• « Orangina », une boisson gazeuse aux agrumes, créée en Algérie en 1935 par le Dr. Trigo Mirallès, un Espagnol. À l’origine, la boisson, appelée “Naranjina” et produite à base d’oranges amères, un fruit typique de la région méditerranéenne. En 1951, un entrepreneur français du nom de Léon Beton achète la recette de la boisson et la renomme Orangina, Beton développe la marque et commence à commercialiser Orangina en France, où elle devient rapidement populaire. Orangina devient aujourd’hui une marque emblématique de boissons rafraîchissantes dans de nombreux pays à travers le monde. La boisson connue pour son goût distinctif d’agrumes, ainsi que pour sa bouteille en verre bulbeuse reconnaissable et conçue pour rappeler l’apparence d’une orange. En plus de la version classique, Orangina se déclinera en différentes saveurs et variantes. La marque s’affichera souvent associée à des campagnes publicitaires créatives et innovantes ;
• Paul Ricard : Né à Marseille, Ricard, un entrepreneur français connu pour avoir fondé l’entreprise Ricard, célèbre pour son pastis. Bien qu’il soit né en France, sa famille et son business avait ses origines en Algérie.

Et encore :

• La Société Neerpic (Nouvelle Entreprise de Récupération et de Production d’Isotopes Chimiques) est une entreprise algérienne spécialisée dans la production d’isotopes chimiques. Principalement utilisés dans le domaine médical, notamment en radiothérapie et en imagerie médicale. Neerpic est une filiale du Centre de Développement des Techniques Spatiales (CDTS) et de l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL). Son objectif principal est de contribuer au développement du secteur de la santé en Algérie. En produisant localement des isotopes chimiques utilisés dans le traitement du cancer et d’autres maladies. Neerpic s’appuie sur une technologie de pointe pour produire des isotopes tels que le technétium-99m. Qui est largement utilisé dans les scintigraphies et les examens d’imagerie médicale. La production nationale d’isotopes chimiques permet à l’Algérie de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations. Et de garantir un approvisionnement stable en produits médicaux essentiels.

En plus de sa mission de production d’isotopes, Neerpic s’engage également dans la recherche et le développement pour améliorer ses processus de production. Et développer de nouveaux produits et d’applications dans le domaine médical.

L’agriculture :en Algérie

• L’agriculture vivrière, La France a effectivement, favorisé une agriculture orientée vers l’exportation. Axée sur la production de cultures commerciales telles que le blé, le vin, les forêts et les agrumes (de belles oranges), vers la France. Cette nouvelle agriculture a été créatrice d’emplois et d’obtenir une indépendance accrue à l’égard des importations alimentaires. Ces efforts ont été réalisés pour moderniser l’agriculture en introduisant de nouvelles techniques et technologies,

Dans l’ensemble, bien que la France ait eu un impact sur ces domaines en Algérie. Il est important de reconnaître que ses effets ont été in initialement mitigés et qu’ils ont souvent été accompagnés de déséquilibres économiques, sociaux et environnementaux … Qui se sont développés même après l’indépendance.

Des célébrités d’Algérie :

Il existe plusieurs personnalités franco-algériennes célèbres qui ont marqué le XIXe et le XXe siècle dans divers domaines. Voici quelques exemples :

Des écrivains :

• Albert Camus. Né en Algérie, Camus est l’un des écrivains les plus célèbres du XXe siècle, lauréat du prix Nobel de littérature en 1957 pour son œuvre littéraire. Qui met en lumière les questions de l’absurdité de l’existence et de la condition humaine.
• Kateb Yacine. Écrivain algérien d’expression française, il est notamment connu pour son roman “Nedjma”. Qui explore les thèmes de l’identité et de la lutte pour l’indépendance.

Des chercheurs en Algérie :

• Albert Calmette était un médecin et un bactériologiste français. Il est notamment connu pour avoir codéveloppé le vaccin contre la tuberculose, le vaccin BCG, et pour ses recherches sur la fièvre jaune ;
• Jacques Derrida : Philosophe français né en Algérie. Derrida est considéré comme l’un des penseurs les plus influents du XXe siècle. Connu pour son développement de la déconstruction dans la philosophie.
• Alexandre Yersin : Né en Suisse, Yersin était un médecin et un bactériologiste qui a découvert le bacille de la peste. Notamment lors de ses recherches menées à l’époque en Indochine et en Algérie. 

Des industries en Algérie.

Qui ont été le berceau de plusieurs grandes marques célèbres. Certaines ayant acquis une renommée nationale voire internationale. Voici quelques exemples :

• Cevital : Fondée par Issad Rebrab, devenue l’un des plus grands groupes industriels d’Algérie. Initialement spécialisée dans l’agroalimentaire. L’entreprise s’est diversifiée dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, la distribution, l’automobile et l’industrie ;
• Condor Electronics : représente une entreprise algérienne spécialisée dans la fabrication d’électroménagers, de produits électroniques grand public. Et de télécommunications. Elle est devenue l’un des principaux acteurs du marché algérien et a également étendu ses activités à l’étranger ;
• Numidia. Une marque algérienne spécialisée dans la production de produits laitiers, notamment le lait, le yaourt et le fromage. Elle est reconnue pour la qualité de ses produits et sa présence sur le marché national ;
• Rymco, une marque algérienne de vêtements et d’accessoires de mode pour hommes, femmes et enfants. Elle est devenue populaire en Algérie pour ses designs modernes et ses produits de qualité ;
• Lalla Khedidja. Une marque algérienne de produits agroalimentaires, principalement connue pour ses conserves de tomates, de haricots et d’autres légumes. Elle est largement distribuée à travers le pays et est appréciée pour la qualité de ses produits.

Dans cet échange avec l’Algérie, avec enthousiasme nous offrons :

• Les délinquants Algériens qui encombrent nos prisons ;
• Reprenez les OQTF et les clandestins algériens et pourquoi pas les chômeurs de longue durée, qui rencontrent des difficultés pour s’adapter en France ;
• Les malades chroniques (psychiatriques, Sida, Cancer …) qui encombrent nos hôpitaux. À ce sujet de Santé : Quand les services de Santé Algériens pourront-ils nous rembourser les millions d’Euros qu’ils nous doivent pour avoir soigné leurs citoyens dans nos établissements de Santé. (cf leur dette aux Hôpitaux de Marseille) ;
• Comment comptent-ils nous renvoyer les dizaines de milliers de cartes vitale qui circulent « au Pays ». La France détient un record du nombre de centenaires de retour en Algérie et qui continuent à recevoir des allocations, puisqu’ils oublient de nous signaler leur décès.
• Dans certains immeubles des quartiers existent des milliers de boites aux lettres fantômes qui voient leur courrier ramassé une fois par mois grâce à un Aller-retour des ferries Alger-Marseille.

Bref je pourrais multiplier de tels exemples sur l’Algérie

Madame la candidate de LFI aux élections Européennes, Pouvez-vous détailler ce que la France doit encore à l’Algérie, Votre question est-elle humanitaire ou plus simplement électorale.

Vous ignorez sûrement que les objets culturels « Algériens » qui sont dans nos musées (Château de Chantilly), pour la plupart ont été acquis légalement ou par des dons (Duc d’Aumale). Ces oeuvres dans les musées sont imprescriptibles (le sabre et le burnous de l’Émir Abdelkader) et de toutes façons bien inférieurs aux équipements locaux, spoliés par les gouvernements algériens lors de leur indépendance.