Les pieds bandés des Chinoises, c’est aussi le martyre imposé à des petites filles de 5 ans pendant près de 2 000 ans, par des hommes pour assoir leur domination.

Extrait de mon livre sur les pieds : « C’est le pied ! » :

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Les pieds bandés des Chinoises, un atroce supplice !

Je pensais naïvement avant d’écrire ce livre, que les petits pieds des Chinoises étaient une coquetterie de beauté que certaines femmes s’appliquaient dans la Chine impériale pour, « être plus belle », pour « trouver un mari ».

En 2024, j’ai publié un livre sur les violences à l’égard des femmes : https://amzn.eu/d/7JwnVLT

Et j’ai complètement omis de mentionner cette barbarie ancestrale commise sur des femmes Chinoises.

À qui bandaient-on les pieds ?

Dans la société patriarcale qu’était la Chine impériale. Cette pratique s’est répandue parmi les classes supérieures au cours de la dynastie Song (960-1279), en particulier dans le centre et le nord de la Chine.

La pratique des pieds bandés, concernait des filles de la classe supérieure, puis de toutes les autres, car considérée comme un moyen pour les classes inférieures d’améliorer leurs perspectives sociales.

Cette pratique venait de considérations esthétiques et sociales. Mais aussi une mesure pour écarter définitivement les femmes d’une vie publique dans un pays matriarcal … ou les femmes pouvaient être redoutables et puissantes … cruelles et avides de pouvoir !

En fait, cette mutilation concernait plutôt des petites filles de 4-6 ans pour montrer leur soumission à leur maître. Une hypothèse prétendait même que les pieds bandés avaient pour but de resserrer les parois du vagin ! Donc plus de sensualité et qui pouvait aussi prévenir d’une stérilité, cause de répudiation !

Cette attitude « bouddhiste » remonte à la dynastie Tang (618-907), mais elle s’est répandue principalement sous la dynastie Song (960-1279). On en aurait même trouvé des traces dans des écrits d’avant l’ère chrétienne.

Soit près de 2 000 ans de tortures et de souffrances … pour être belle !

Mais cette pratique ne consistait pas seulement à se bander les pieds pour éviter qu’ils grandissent. J’avais vu des modèles au musée de la Chaussure à Romans, et c’était très surprenant.

Ces mini-souliers étaient parfois considérés comme des prisons !

En fait, quand on lit la technique de bandage, on comprend que c’étaient plutôt d’atroces mutilations accompagnées de douleurs insupportables durant toute leur vie.

Technique de bandage des pieds 

Nulle femme n’avait le besoin de s’aventurer bien loin du domicile et donc d’utiliser… ses pieds.

Des pieds qui sont aussi, selon les mœurs de l’époque, l’une des parties la plus érotique du corps. Plus ils étaient petits, plus ils étaient mignons ! Le but était d’avoir un pied semblable à un « bouton de lotus » !

 « Les pieds de la taille d’une paume sont irrésistibles », écrit le poète Li Yun au XVIIe siècle.

L’érotisme associé est tel que certains hommes développent un fétichisme. Le vol des petits souliers s’avère très fréquent.

La pratique commence vers l’âge de 4 ou 5 ans, en hiver de préférence pour que le froid engourdisse les pieds. On les passe d’abord dans l’eau très chaude (voire bouillante) de manière à « assouplir » la peau, les chaires et les tendons, avant de les masser pour les détendre. Les ongles étaient coupés à ras (parfois matrice comprise).

Vient ensuite la technique du bandage avec des bandes de coton de 5 cm de large, pour une durée pouvant aller jusqu’à 10 – 12 ans.

Le gros orteil était laissé tel quel, tandis que les quatre petits orteils étaient repliés sous le pied tous les jours qu’à ce qu’ils se brisent. Le pied se recourbait, et les quatre petits doigts rseepliaient sous la plante, pour obtenir un angle aigu du tarse et du métatarse.

Suivi et soins des pieds

  • Les bandages devaient être changé tous les jours, pour nettoyer les plaies, retirer les chairs mortes et éviter les infections ;
  • Le bandage était resserré régulièrement jusqu’à obtenir la taille recherchée. On utilisait parfois des poudres antiseptiques ou du vinaigre pour prévenir les mauvaises odeurs et les gangrènes ;
  • Les filles faibles, mal nourries ou atteintes de maladies chroniques étaient souvent écartées de cette pratique, car leur corps ne pouvait pas supporter les douleurs et le risque d’infection ;
  • Des chaussures spéciales, très petites et richement décorées, étaient conçues pour maintenir le pied en position recourbée.

La taille parfaite celle du « Lotus d’or » mesure 7,5cm de long. Viennent ensuite le « Lotus d’argent », 10 cm, et le « Lotus de fer », 12 cm.

La voute plantaire formait alors un angle droit et les os se brisaient.

Conséquences physiques

Les effets à long terme étaient particulièrement destructeurs :

  • Déformation sévère : Les orteils brisés restaient repliés sous la plante du pied.
  • Perte de mobilité : Beaucoup de femmes ne pouvaient marcher qu’avec difficulté, souvent en s’aidant de cannes ou en se déplaçant en petits pas. L’appui se limitait au talon, la marche ne pouvait se dérouler qu’à petits pas, sans flexion de genou, le torse penché en avant, avec un roulement des hanches, qui pouvait à l’époque, être très appréciés par les hommes !
  • Douleurs chroniques : Les femmes souffraient fréquemment d’infections, d’abcès et même de gangrène.
  • Dégénérescence musculaire : Les muscles des jambes perdaient en force, entraînant une posture instable.
  • Des risques de septicémie et de décès étaient également fréquents dans les cas extrêmes.

Cela représentait une mutilation terriblement douloureuse, une véritable torture. Les orteils compressés, le sang ne circulait plus. Résultat : ils se nécrosaient et tombaient (gangrène). Dans 10% des cas, les blessures engendrent des septicémies et parfois la mort.

Le style de marche d’une femme aux pieds bandés qu’étaient alors forcée à adopter – « des petits pas légers ».

Et l’on parle pour la Chine, de civilisation ancienne et raffinée ! 

Qu’en pensez-vous ?

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