La circulation routière en zone périurbaine et à l’intérieur – un euphémisme – en grande métropole semble devenir inextricable. Combien d’automobilistes chaque matin, pour aller au travail désespèrent devant les encombrements de la circulation. Pourtant aucun responsable politique ne parle de ce problème qui fait perdre du temps, de l’argent, de la santé à des millions de citoyens !

Les problèmes de circulation sont souvent dus à plusieurs facteurs

Les routes urbaines et péri-urbaines sont souvent congestionnées pendant les heures de pointe. Avec des embouteillages fréquents aux entrées et sorties des grandes agglomérations. Principalement elles mènent toutes vers le centre, un entonnoir !

Les villes au Moyen Âge ont été bâties sur une côte ou le long d’une rivière ce qui n’a pas favorisé pour la suite un bon développement d’un plan d’urbanisme idéal.

Causes : Parmi les principales causes on trouve :

  • L’augmentation du nombre de véhicules individuels,
  • Le manque d’infrastructures adaptées, comme les voies réservées aux transports en commun ;
  • Une urbanisation rapide sans planification adéquate avec une vision à long terme pour prévoir le devenir de la cité ;
  • Dépendance accrue à la voiture individuelle ;
  • Des véhicules pas toujours adaptés à la circulation en ville encombrée avec plusieurs voitures par foyer ;
  • Manque de parkings ;
  • Insuffisance d’espaces de stationnement dans les zones commerciales et résidentielles. Effets sur la circulation due aux voitures cherchant à se garer ;
  • Manque de parkings de « dissuasion », avec relais de transports en commun à l’entrée des métropoles ;
  • Voies périurbaines inadaptées :
    • Conception ancienne des rues pas adaptées à l’augmentation actuelle et irrémédiable du trafic.
    • Besoin de modernisation et d’élargissement des voies principales.
  • Aucune vision stratégique à long terme, pour créer de nouvelles voies de circulation bien adaptées ;
  • L’extension de la surface des grandes villes, encore trop centralisées via des constructions en hauteur, ou en sous-sol (quand cela est possible).
  • Conséquences : La congestion routière entraîne 
  • Des retards des délais de déplacements,
  • De la pollution atmosphérique ;
  • Une consommation accrue de carburant ;
  • Des impacts sur la qualité de vie (santé et sociale) des résidents urbains.
  • Des Solutions
  • À court terme : Pour soulager la circulation, des mesures telles que la promotion du covoiturage, l’amélioration des réseaux de transports en commun, et la mise en place de zones à faibles émissions peuvent être efficaces
  • À long terme : II est crucial d’investir dans des infrastructures de transport durables, comme les pistes cyclables sécurisées, les transports en commun efficaces écologiques, sécurisés, de promouvoir des modes de déplacement alternatifs pour réduire la dépendance à la voiture individuelle, et aussi, quand c’est possible restructurer des quartiers entiers avec des voies plus larges (Tel Mr Hausmann)

Des exemples de métropoles saturées

Où la circulation routière devient presque impossible durant les heures de pointe pour accéder aux lieux de travail, ainsi que des solutions potentielles basées sur un urbanisme mieux adapté :

1. São Paulo, Brésil

– São Paulo est tristement célèbre pour ses embouteillages massifs, notamment sur l’Avenida Paulista et la Marginal Tietê. Les trajets domicile-travail peuvent facilement dépasser deux heures durant les heures de pointe. L’urbanisation rapide, combinée à une dépendance élevée à la voiture, aggrave le problème.

  • Solutions : São Paulo a investi
    • Dans l’extension de son réseau de métro et de bus ;
    • A introduit un système de péage urbain pour réduire le nombre de véhicules dans le centre-ville ;
    • De plus, des initiatives telles que les « bureaux décentralisés » encouragent le développement de centres d’affaires en dehors du centre-ville pour réduire la nécessité de longs trajets.

2. Los Angeles, États-Unis

– Los Angeles, connue pour ses autoroutes interminables et ses embouteillages chroniques, souffre particulièrement sur l’Interstate 405, l’une des autoroutes les plus congestionnées du pays. La dépendance aux voitures est exacerbée par un réseau de transports en commun historiquement sous-développé.

– Solutions : L’amélioration du réseau de transports en commun, avec l’expansion du métro et des lignes de bus rapides, est au cœur des efforts de Los Angeles

  • Pour réduire la congestion. La ville explore également le développement de « corridors de densité » le long des nouvelles lignes de transport en commun,
  • Encourager la construction de logements près des stations de métro et bus.

D’autres exemples :

3. Mumbai, Inde

Mumbai est l’une des villes les plus densément peuplées au monde, et ses routes étroites sont souvent engorgées par une circulation chaotique. Les trajets sur les principales artères, comme l’Autoroute de l’Ouest (Western Express Highway), peuvent être un cauchemar pendant les heures de pointe.

– Solutions : La ville a lancé des projets d’infrastructure majeurs :

– Comme le « Mumbai Metro », qui vise à réduire la pression sur les rues ;

– Des projets de développement orienté vers le transit (Transit-Oriented Development, TOD) sont en cours, visant à créer des zones urbaines denses autour des stations de transport en commun pour limiter la nécessité de longs trajets en voiture.

4. Manille, Philippines

Manille est réputée pour ses embouteillages paralysants, notamment sur l’EDSA (Epifanio de los Santos Avenue), la principale artère reliant différentes parties de la ville. Les trajets peuvent prendre des heures, même pour de courtes distances ;

 – Solutions : Le gouvernement philippin travaille :

– Sur le développement du réseau de métro de Manille ;

– Sur la modernisation des infrastructures existantes comme les lignes de bus. L’approche « Build, Build, Build », vise à améliorer les infrastructures pour réduire la congestion ;

– L’urbanisme adapté pourrait inclure des plans de réaménagement urbain pour créer des quartiers plus autosuffisants, réduisant la nécessité de se rendre loin pour travailler.

En France

5. À Paris, Le périphérique et les principales artères comme la rue de Rivoli sont souvent saturés aux heures de pointe, rendant l’accès au centre-ville extrêmement difficile ;

La congestion est exacerbée par la géographie de la ville, avec beaucoup de circulation concentrée autour du centre historique ;

Solutions : Paris a mis en place plusieurs mesures pour réduire la congestion :

  • Notamment la création de zones à faibles émissions ;
    • L’amélioration des transports en commun (comme le Grand Paris Express) ;
    • La promotion des mobilités douces ;
    • Des projets de développement orienté vers le transit sont également à l’étude, visant à densifier les zones autour des futures stations de métro en périphérie pour réduire la pression sur le centre-ville.

Des plans de circulation et mesures correctives

Optimisation des feux de circulation :

  • Utilisation de systèmes intelligents pour améliorer le flux de circulation ;
  • Coordination des feux pour réduire les temps d’attente (Intelligence artificielle) ;
  • Amélioration des transports publics :
    • Développement de réseaux de transport en commun efficaces, sécurisés et confortables ;
    • Encouragement à l’utilisation des transports en commun par des politiques incitatives (gratuité des transports publics ?) ;
  • Promotion du covoiturage et des véhicules électriques :
    • Incitations financières pour les véhicules à faibles émissions.
    • Création de voies réservées pour les véhicules partagés.
  • Aménagement de nouvelles infrastructures :
    • Construction de parkings souterrains ou multi-étages.
    • Création de zones piétonnes pour réduire la dépendance à la voiture.

Le futur de la circulation en zone périurbaine

  • Technologies innovantes :
  • Utilisation de l’intelligence artificielle pour la gestion du trafic.
  • Véhicules autonomes et leur impact potentiel sur la circulation ;
  • Les grandes lignes de bus aériennes, suspendues à des piliers, au-dessus de la circulations des voitures
  • Développement durable :
  • Promotion de modes de déplacement doux comme l’usage du vélo et la marche restent encore à inventer ;
  • Intégration de solutions vertes pour réduire l’empreinte carbone liée au transport.

Quelques exemples sur la circulation en zone périurbaine :

Trop de véhicules

  • Région Île-de-France : En périphérie de Paris, la croissance des villes nouvelles et l’étalement urbain ont conduit à une explosion du nombre de véhicules. Les embouteillages sont fréquents aux heures de pointe, notamment sur les axes majeurs comme l’A86 et l’A1 ;
  • Manque de parkings
    • Exemple : Zone commerciale de Plan-de-Campagne (près de Marseille) : Cette zone commerciale attire un grand nombre de visiteurs, surtout le dimanche. Cependant, le manque de parkings adaptés crée des embouteillages importants, les véhicules tournant en rond à la recherche d’une place.

Des voies urbaines inadaptées

  • Banlieue de Lyon : Certaines routes, construites pour un flux de trafic bien inférieur à ce qu’il est aujourd’hui, sont étroites et mal adaptées à l’augmentation du nombre de véhicules, ce qui provoque des congestions régulières ;
  • Optimisation des feux de circulation :
    • Système SCOOT à Toulouse : Le système SCOOT (Split Cycle Offset Optimisation Technique) a été mis en place pour coordonner les feux de circulation en temps réel, réduisant les embouteillages aux heures de pointe.
  • Amélioration des transports publics
    • Un Réseau de bus T Zen en Île-de-France : Ce réseau de bus à haut niveau de service (BHNS) est conçu pour offrir une alternative efficace à la voiture en zone périurbaine, avec des voies dédiées et des fréquences de passage élevées.
  • Promotion du covoiturage
    • Voie réservée au covoiturage sur l’A48 près de Grenoble : Une voie dédiée au covoiturage a été mise en place pour encourager les automobilistes à partager leur véhicule, réduisant ainsi le nombre total de voitures sur la route.
  • Aménagement de nouvelles infrastructures :
    • Parkings relais à Nantes : La ville a développé plusieurs parkings relais (P+R) en périphérie pour permettre aux automobilistes de se garer et de prendre les transports en commun vers le centre-ville, réduisant ainsi la pression sur les routes urbaines.
  • Technologies innovantes
  • Expérimentation de véhicules autonomes à Sophia Antipolis : Dans cette technopole, des véhicules autonomes sont testés pour évaluer leur impact sur la fluidité du trafic en zone périurbaine

Du développement durable de la circulation

  • Projet Vélo’v à Lyon : Ce système de vélos en libre-service a été étendu aux zones périurbaines pour encourager l’utilisation du vélo plutôt que de la voiture pour les trajets courts.

Ces exemples montrent comment différentes régions et villes en France abordent les problèmes de circulation en zone périurbaine, avec des initiatives qui pourraient inspirer d’autres territoires.

Initiatives d’élus locaux et de certains maires de grandes villes

Pour entraver la circulation automobile, voire de supprimer la voiture dans certaines zones, s’inscrit dans une tendance plus large vers la transition écologique et l’amélioration de la qualité de vie urbaine. Cette démarche est souvent motivée par plusieurs facteurs clés :

Réduction de la pollution atmosphérique, Exemple :

– Paris : La maire de Paris, Anne Hidalgo, a été à l’avant-garde de cette initiative en introduisant des zones à faibles émissions (ZFE)

– Einterdisant progressivement les véhicules les plus polluants. Le périphérique parisien pourrait également voir une réduction du nombre de voies dédiées aux voitures pour favoriser d’autres modes de transport.

Réappropriation de l’espace public

– Barcelone : La ville a lancé le concept des « superblocks » (superîlots), où plusieurs pâtés de maisons sont réservés aux piétons et aux cyclistes, limitant ainsi fortement la circulation automobile. L’objectif est de créer des espaces de vie plus agréables et moins bruyants.

Encouragement des mobilités douces

– Bruxelles : La capitale belge a mis en place un plan de circulation qui limite drastiquement l’accès des voitures au centre-ville, favorisant les déplacements à pied, à vélo ou en transports en commun.

Le plan « Good Move » vise à réduire le trafic de transit pour améliorer la qualité de l’air et rendre la ville plus conviviale.

Lutte contre la congestion urbaine

– Milan : Le plan « Area C » » impose un péage urbain aux véhicules entrant dans le centre historique de la ville. Ce système vise à réduire la congestion en décourageant l’usage de la voiture, tout en finançant des alternatives comme le transport public ou les infrastructures cyclables.

Adaptation au changement climatique

– Oslo : La capitale norvégienne a supprimé presque toutes les places de stationnement dans le centre-ville, et a également fermé plusieurs rues aux voitures, les réservant aux piétons et aux cyclistes. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie globale de réduction des émissions de CO2.

Amélioration de la sécurité routière

  • Stockholm : Stockholm a adopté une approche similaire avec le projet « Vision Zéro » pour éliminer les décès liés au trafic. Cela inclut des mesures de restriction de la circulation automobile dans certaines zones, combinées avec des infrastructures pour les piétons et les cyclistes.

Défis et Controverses

Ces initiatives, bien qu’innovantes, rencontrent souvent une opposition de la part des commerçants, des habitants des zones périurbaines, et d’autres groupes pour qui la voiture reste un moyen de transport indispensable. Les critiques portent sur :

  • Le risque d’exclusion sociale : Les personnes vivant en périphérie, mal desservies par les transports publics, peuvent se sentir pénalisées ;
  • L’impact économique : Certains commerçants craignent une baisse de la fréquentation due à la difficulté d’accès en voiture ;
  • Une transition difficile : La mise en place de ces mesures nécessite des investissements importants et une adaptation des comportements qui peut prendre du temps.

Conclusion sur la circulation routière :

La volonté de réduire ou de supprimer la voiture dans les grandes villes s’inscrit dans une démarche de long terme vers des villes plus durables, mais elle nécessite une planification minutieuse, des solutions de mobilité alternatives robustes, et une sensibilisation du public pour garantir que cette transition soit bénéfique pour tous.

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