Les premières relations Française
La ville de Constantine, aurait été la première cité à conclure un traité de commerce et de navigation avec la commune de Marseille en 1294. Les premiers contacts diplomatiques de l’époque moderne auront lieu dès 1500 par un premier traité : une « capitulation » de l’Empire ottoman en 1500, sous les règnes de Louis XII et du sultan Bajazet II. Dans lequel le sultan d’Égypte fit des concessions aux Français et aux Catalans.
En 1536, François Ier et Soliman le Magnifique concluent une alliance militaire.
La « Régence d’Alger » (1516-1830) constitue des « Échelles de Barbarie » (des comptoirs commerciaux européens en terre d’islam) dont le « Bastion de France » sera créé par une famille Corse.
L’entreprise coloniale française en Algérie débute en 1827, lorsque, pour des désaccords commerciaux, le Dey d’Alger, Hussein Dey, frappe le consul français envoyé à sa rencontre : l’affaire de « l’éventail » aura pour conséquence une conquête française de l’Algérie.
Cette longue conquête de l’Algérie par la France (1830-1902) s’accompagnera d’une colonie de peuplement afin d’établir une Algérie française (1830-1962), avec la création de départements français (1848). Motivant par la suite plusieurs révoltes anticoloniales.
Cette présence Française a apporté la construction de très nombreuses infrastructures. Et à offert à l’Algérie de sortir du Moyen Âge. En bref elle a crée un vrai Pays : l’Algérie !
- Annexion d’une partie du Sahara en 1902 ;
- Création des départements français d’Algérie (de 1848 et en cours d’intégration totale en 1957).
La construction de très nombreuses infrastructures « à la Française »
- Des moyens de transport. Dont 54 000 km de routes, près de 80 000 km de pistes sahariennes, 4 300 km de voie ferrées ; 4 ports internationaux équipés …
- Des hôpitaux, construits en Algérie pour répondre aux besoins médicaux des Français en Algérie. Mais aussi, petit à petit, des autochtones (dont l’hôpital CHU Mustapha Pacha à Alger) ;
- De nombreux centres de santé, sur tout le territoire ;
- Le Service de Médecine coloniale sera créé le 21 janvier 1853. Il s’inscrivit dans la suite de l’œuvre médicale militaire et avait pour mission d’organiser les soins aux civils. Et surtout la prévention sanitaire. Le recrutement des médecins coloniaux s’avère au début difficile en raison des contraintes imposées. Et de la multiplicité des missions exigées, de l’austérité des conditions d’exercice et du maigre salaire offert. Toutefois, rien ne rebutera ces hommes dévoués à leurs malades, qui n’ont jamais compté ni leur peine ni leur fatigue.
- Devant l’ampleur des tâches à accomplir, les médecins de colonisation seront assistés par le corps des auxiliaires médicaux indigènes. Créé en 1903, infirmiers musulmans formés dans le cadre de l’hôpital universitaire Mustapha à Alger. Suivra en 1904 le corps des infirmières spécialisées dans l’assistance médicale aux mères et aux nourrissons. Est également mise en lumière, l’action d’infirmières religieuses chrétiennes qui dès 1935 qui vont aider le corps médical militaire puis civil, notamment au sein des hôpitaux.
- Des ponts et les bâtiments administratifs d’un État moderne.
Une organisation scolaire Française
- Des écoles. En 1958, il y avait près de 750 000 élèves scolarisés en primaire de statut musulman.
- Le premier établissement d’enseignement supérieur et l’école de médecine, ouvrira par le décret du 4 août 1857. La France a mis en place un système éducatif en Algérie (public, universel, pour les filles et pour les garçons, totalement gratuit). Destiné aux populations sur place. Cependant, l’accès à l’éducation pour les Algériens resta d’abord restreint. Il était en cours de généralisation au moment de l’indépendance. Au début, l’enseignement se créa souvent conçu pour promouvoir une assimilation culturelle ;
D’autres réalisations Françaises, humanitaires et sociales
- L’Institut Pasteur d’Alger, fera des découvertes essentielles. Il proposera des traitements qui s’avèreront à la pointe de la médecine et dont toute la population bénéficiera, de la ville à la plus isolée des mechtas.
- Un plan sanitaire dans des territoires forts démunis. Sous le régime français, des mesures sanitaires mises en place en Algérie. Pour contrôler, éradiquer des maladies endémiques, telles que le paludisme et le choléra. Cependant au début, ces avantages se limiteront souvent accompagnés de politiques discriminatoires et d’exploitation économique ;
- Concernant le développement de la pratique sportive en Algérie. Sous la présnece française, il y eut des efforts pour créer des stades, introduire certains sports occidentaux, tels que le football, le rugby, le handball et le tennis … Ces sports ont souvent été utilisés comme moyen de promouvoir l’assimilation culturelle et pour renforcer les liens avec la France. Même si, leur accessibilité et leur développement parmi la population autochtone se limiteront souvent pour raison de barrières sociales et économiques ;
Des ressources vitales pour l’Algérie
La découverte et l’exploitation pétrolières :
- L’administration française a joué un rôle significatif et prépondérant dans la découverte et le développement de l’industrie pétrolière en Algérie. Les premières découvertes pétrolières avaient eu lieu pendant la « période coloniale », et l’exploitation commerciale a commencé à grande échelle après la Seconde Guerre mondiale. Cette industrie a apporté des revenus et des emplois importants à l’Algérie. La carte ci-dessus illustre bien la partialité de ce partage ;
- Au moment de l’indépendance, le Général De Gaulle avait même attribué toutes les réserves pétrolières du Sahara exclusivement à l’Algérie, alors qu’il aurait pu répartir ces ressources aussi avec la Tunisie et le Maroc. Pensant qu’il serait plus simple de s’approvisionner dans un seul pays que dans trois régimes différents !
Des installations industrielles Françaises en Algérie
- « Orangina », une boisson gazeuse aux agrumes, créée en Algérie en 1935 par le Dr. Trigo Mirallès. Un Espagnol. À l’origine, la boisson, appelée « Naranjina » et produite à base d’oranges amères, un fruit typique de la région méditerranéenne. En 1951, un entrepreneur français du nom de Léon Beton achète la recette de la boisson et la renomme Orangina, Beton développe la marque et commence à commercialiser Orangina en France. Où elle devient rapidement populaire. Orangina devient aujourd’hui une marque emblématique de boissons rafraîchissantes dans de nombreux pays à travers le monde. La boisson connue pour son goût distinctif d’agrumes, ainsi que pour sa bouteille en verre bulbeuse reconnaissable et conçue pour rappeler l’apparence d’une orange. En plus de la version classique, Orangina se déclinera en différentes saveurs et variantes. La marque s’affichera souvent associée à des campagnes publicitaires créatives et innovantes ;
- Paul Ricard : Né à Marseille, Ricard, un entrepreneur français connu pour avoir fondé l’entreprise Ricard, célèbre pour son pastis. Bien qu’il soit né en France, sa famille et son business avait ses origines en Algérie.
- La Société Neyrpic, L’histoire de Neyrpic commence en 1854 avec la création d’un atelier de construction mécanique par Casimir Brenier à La Tronche, près de Grenoble. Puis nouvelle Entreprise de Récupération et de Production d’Isotopes Chimiques) est une entreprise algérienne spécialisée dans la production d’isotopes chimiques. Principalement utilisés dans le domaine médical, notamment en radiothérapie et en imagerie médicale. Nenrpic est une filiale du Centre de Développement des Techniques Spatiales (CDTS) et de l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL). Son objectif principal est de contribuer au développement du secteur de la santé en Algérie.
Naissance d’une agriculture moderne « à la Française »
Une agriculture vivrière, implanté par des agriculteurs Français immigrés en Algérie. La France a effectivement, favorisé une agriculture orientée vers l’exportation. Axée sur la production de cultures commerciales telles que le blé, le vin, les forêts et les agrumes (de belles oranges), vers la France. Cette nouvelle agriculture a nécessité de grands efforts dans l’enrichissement de terres marécageuses (la plaine de Mitidja). Elle a été aussi créatrice d’emplois et d’obtenir une indépendance accrue à l’égard de ses importations alimentaires. Ces efforts ont été réalisés pour moderniser l’agriculture en introduisant de nouvelles techniques et technologies.
Une origine Française de célébrités
Il existe plusieurs personnalités franco-algériennes célèbres qui ont marqué le XIXe et le XXe siècle dans divers domaines. Voici quelques exemples :
Des écrivains :
- Albert Camus. Né en Algérie. Camus est l’un des écrivains les plus célèbres du XXe siècle, lauréat du prix Nobel de littérature en 1957 pour son œuvre littéraire. Qui mettait en lumière les questions de l’absurdité de l’existence et de la condition humaine.
- Kateb Yacine. Écrivain algérien d’expression française. Il est notamment connu pour son roman « Nedjma ». Qui explore les thèmes de l’identité et de la lutte pour l’indépendance.
Des chercheurs :
- Albert Calmette était un médecin et un bactériologiste français. Il est notamment connu pour avoir codéveloppé le vaccin contre la tuberculose, le vaccin BCG, et pour ses recherches sur la fièvre jaune ;
- Jacques Derrida : Philosophe français né en Algérie. Derrida est considéré comme l’un des penseurs les plus influents du XXe siècle. Connu pour son développement de la déconstruction dans la philosophie.
- Alexandre Yersin : Né en Suisse, Yersin était un médecin et un bactériologiste qui a découvert le bacille de la peste. Notamment lors de ses recherches menées à l’époque en Indochine et en Algérie.
La population locale en 1830 et en 1962 :
- En 1830, au début de la colonisation française, la population de l’Algérie était d’environ 3 millions. 5 804 275. En 1921, 6 064 865 en 1926 et 6 553 451 en 1931. Elle atteignait 7 234 684 en 1936, 8 681 785 en 1948 et 9 529 726 en 1954. En 1962, à l’indépendance de l’Algérie, la population était d’environ 11 millions. (Ou sont les « génocides » occasionnés par l’Armée Française ?)
- Dès 1831, en raison d’un excédent démographique survenu dans leurs régions natales et des multiples problèmes économiques que ce dernier a engendré en Alsace. 25 000 Alsaciens et des Lorrains ont émigré vers l’Algérie entre 1831 et 1870.
- En 1939, 10 000 à 12 000 républicains espagnols quittent Alicante, Valence et Carthagène pour échapper à la répression franquiste. Et pour se réfugier à Oran, terre proche et française où ils espèrent être bien accueillis.
- Le taux de fécondité – nombre moyen d’enfants mis au monde par femme en âge de procréer était en 1962 de 7,6 ;
- En 1900, tout le territoire saharien, perpendiculaire à Oran était considéré comme marocain par l’Algérie française.
- D’avril à septembre 1962, 800 000 « Pieds noirs » et métropolitains ont été rapatriés en France, ainsi que 150 000 harkis. Dans l’angoisse et l’incertitude du lendemain et sans aucune préparation de l’État Français.
Classement de l’Algérie dans la richesse des habitants des pays en 1962 :
- L’Algérie était alors parmi les pays relativement riches en termes de PIB par habitant. Comparé à d’autres pays africains, à cette époque, principalement en raison de ses exportations de pétrole. Ce PIB était alors voisin de celui de la Corée du Sud ! Qu’en est-il aujourd’hui ?
- Le taux de scolarisation, des garçons et des filles, était en forte progression sur toute l’Algérie et rattrapait peu à peu son retard sur celui de la métropole ! (Il dépassait déjà les 75 % en 1960).
- En 1960, la France consacrait près de 25 % de ses investissements pour l’Algérie.
On peut dire qu’en 1960, il y avait alors deux conceptions opposées de « l’Algérie française » :
- Une mouvance « OAS » et les actions de ses commandos « delta » submergés d’idées colonialistes et suprémacistes dans le mauvais sens des termes. L’histoire la Justice ont déjà statué sur cette parenthèse dévoyée !
- Une idée humanisme de la France vers un partage égalitaire et socialiste de « nos lumières de 1789 » par la 3e République.
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