L’île de Mayotte
En 1841, le Sultan de Mayotte, pour des raisons de sécurité avec ses voisins, a vendu d’Île à la France.
L’abolition de l’esclavage à Mayotte est prononcée le 27 avril 1846
La présence Française a débuté en 1870.
La conférence de Berlin s’achève en 1885 ; les puissances européennes y décident les règles d’appropriation des territoires africains et la France, déjà présente à Mayotte, va utiliser l’île pour prendre le contrôle de l’ensemble de l’archipel des Comores
1898 l’Île est totalement ravagée par deux cyclones.
En 1919 la Société des Nations y reconnait la souveraineté directe de la France.
Après le référendum de 1958 (De Gaulle), Les Comores obtiennent un statut d’autonomie interne.
En 1974 Mayotte rejette l’Independence à 90 %.
La France accorde l’Independence aux Comores, mais pas à Mayotte
En 1975, Les Comores tentent un coup de force sur Mayotte. La population mahoraise renvoie les intrus, sans violence.
En 1976, La France s’oppose à une résolution de l’Onu qui voulait rétrocéder l’Île aux Comores. Entre 1973 et 1994, pas moins de vingt résolutions, non contraignantes, traitant de l’« île comorienne de Mayotte » ont été adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies,
Un second référendum a lieu le 8 février 1976 qui confirme par un taux de 99,4 % le choix de la population de Mayotte de rester au sein de la République française.
La France, de son côté, franchit un pas supplémentaire en instaurant, en 1995, les « visas Balladur » – du nom de l’ancien premier ministre –, obligeant les Comoriens à se doter d’un visa pour venir à Mayotte.
Le référendum local du 29 mars 2009 sur la départementalisation est approuvé par 95 % des votants (soit 57 % des électeurs), confirmant par un troisième référendum la volonté de la population Mahoraise de rester française. Pour devenir les 101ème département Français.
En 2014, Mayotte change également de statut au niveau européen, devenant une région ultrapériphérique et fait depuis partie de l’Union européenne.
Mayotte et toute l’outre-mer
Donc Mayotte (et toute l’outre-mer constitue bien La France !
Mais autant qu’à Paris 8ème, qu’à Saint Tropez !
Alors Pourquoi :
- Laisser Mayotte être envahie par des migrants qu’on ne souhaite pas accueillir en France ?
- Laisser se construire des bidons-ville de plusieurs dizaines de milliers de résidents, en dehors de toute légitimité, en totale précarité, pratiquement sans eau, (pour une terre tropicale, c’est original!) sans électricité, sans secteur économique, en totale insécurité ;
- Ne pas avoir développé en accord aux nouveaux arrivants les emplois nécessaires, voire un embryon d’agriculture vivrière ?
Dans la région, seule l’Île Maurice (sans la France) a réussit à développer une économie (agricole, touristique, artisanale).
- Les moyens de secours de ce département en cas de catastrophe doivent-ils venir de la Réunion (1 400km), ou de la Métropole ?
- Pourquoi il n’y a pas, sur place, des secouristes locaux ou des agents de sécurité formés et le matériel nécessaire, en quantités suffisantes ?
- Que font nos 700 militaires français au sud du Liban (à mi-chemin) ? Ne pourraient-ils pas être envoyés en secours
ou pour assurer le maintien de l’ordre et ainsi protéger une population Française des exactions de clandestins illégaux ?
Mayotte, une tiers-mondisation latente dans l’outre-mer
Le sous-développement économique et sanitaire de Mayotte, ainsi que des autres départements d’outre-mer (DOM), découle de plusieurs facteurs historiques, économiques, sociaux et structurels. Ces territoires, bien que faisant partie intégrante de la République française, subissent des disparités marquées par rapport à la métropole.
Causes principales du sous-développement économique et sanitaire de Mayotte
Héritage historique et institutionnel
– Colonisation tardive : Les économies ultramarines étaient historiquement orientées vers l’exportation de matières premières pour la métropole, ce qui a freiné leur diversification économique.
– Transition tardive vers le statut de département : Mayotte n’est devenue département qu’en 2011, ce qui a retardé la mise en place d’infrastructures et de politiques adaptées.
Isolation géographique et éloignement
– Coût des importations et exportations : La distance avec la métropole engendre des coûts logistiques élevés pour les biens et services.
– Dépendance économique : Ces territoires dépendent largement des transferts financiers de l’État, ce qui limite leur autonomie économique.
Pression démographique élevée
– Croissance démographique rapide : Mayotte a la plus forte natalité d’Europe, avec un taux de fécondité autour de 5 enfants par femme. Cela exerce une pression considérable sur les infrastructures scolaires, sanitaires et sociales.
– Immigration clandestine : La proximité avec les Comores engendre une immigration incontrôlée, ce qui accentue la précarité et la tension sur les services publics.
Problèmes économiques structurels à Mayotte
- Chômage élevé : Le taux de chômage est particulièrement élevé, notamment chez les jeunes (plus de 30 % à Mayotte).
- Économie informelle : Beaucoup d’activités économiques échappent à la régulation, limitant la collecte de taxes et le financement des politiques publiques.
- Manque de diversification : L’économie repose sur des secteurs fragiles comme l’agriculture ou l’emploi public, sans réelle industrialisation.
Retards en matière d’infrastructures
- Accès insuffisant aux services essentiels :
- Santé : Déficit en professionnels de santé, hôpitaux sous-équipés, avec un faible accès aux soins.
- Éducation : Classes surchargées, absentéisme élevé et manque d’enseignants qualifiés.
- Logement : Habitat informel et insalubre très répandu à Mayotte.
Inégalités sociales et pauvreté
- Niveau de vie très bas : Le PIB par habitant à Mayotte est 7 fois inférieur à celui de la métropole.
- Accès limité aux droits sociaux : Malgré des progrès, l’alignement des prestations sociales avec la métropole est incomplet (RSA, minimum vieillesse, etc.).
Mesures urgentes à prendre
Investir massivement dans les infrastructures
- Éducation : Construire de nouvelles écoles et recruter des enseignants pour réduire le nombre d’élèves par classe.
- Santé : Moderniser les hôpitaux, inciter des médecins et infirmiers métropolitains à s’installer via des primes et des contrats attractifs.
- Logement : Lutter contre l’habitat insalubre en développant des programmes de logements sociaux.
Développer l’économie locale et l’emploi
- Diversification économique : Favoriser l’agriculture locale, les petites entreprises et le tourisme durable.
- Soutien aux jeunes : Créer des centres de formation professionnelle adaptés aux besoins locaux pour favoriser l’emploi.
- Lutte contre l’économie informelle : Réguler et accompagner la formalisation des petites activités.
Contrôler l’immigration et sécuriser les frontières
- Renforcer les moyens de lutte contre l’immigration clandestine en coopération avec les pays voisins (Comores, Madagascar).
Réduire les inégalités sociales
- Alignement des prestations sociales : Égaliser les minima sociaux avec ceux de la métropole pour réduire la pauvreté.
- Lutte contre la vie chère : Mettre en place des dispositifs de régulation des prix et des aides ciblées pour les produits de première nécessité.
Encourager la coopération régionale
- Dynamiser les échanges économiques avec les pays voisins de l’océan Indien pour créer des synergies bénéfiques.
Gouvernance adaptée
- Développer une décentralisation accrue pour permettre aux collectivités locales de décider et d’appliquer des politiques adaptées aux réalités locales.
Conclusion
Mayotte et les autres départements d’outre-mer ont besoin d’une politique publique ambitieuse, concertée et adaptée à leurs spécificités. Il est urgent de mettre en place des investissements massifs dans les infrastructures, l’éducation, et la santé, tout en encourageant un modèle économique durable et diversifié.
Mayotte serait-elle une vision futuriste de la France, dans une ou deux décennies ?
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