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MST - IST, forte résurgence mondiale : DANGER ! -

Un texte de prévention contre les dangers des MST peut surprendre, mais « faire l’Amour » c’est une question d’éducation, de connaissance, de considération de l’autre, mais aussi cela doit se dérouler sans aucun risque pour sa santé !

Les MST – IST (infections sexuelles transmissibles)

Le « mal vénérien » (allusion à Vénus) dont l’examen clinique n’était possible que chez l’homme (pour la femme le spéculum apparaît vers 1850)

  1. La gonococcie (« chaude pisse ») identifiée dès l’antiquité plusieurs siècles av JC. La gonococcie (également appelée blennorragie, gonorrhée ou encore) est une infection d’origine bactérienne. Elle provoque des brûlures et/ou un écoulement jaune par la verge, le vagin ou l’anus. Cette infection se transmet lors de rapports sexuels, bucco-génitaux, vaginaux ou anaux
  2. La syphilis « grande vérole » historiquement la MST la plus problématique. Elle s’associe à la découverte de l’Amérique, véhiculée lors du retour des militaires (et de leurs « accompagnatrices ») via les bordels de campagne. Décrite en 1495 le « Mal de Naples », le « Mal Français » ou la « variole française » vu du côté troupes françaises, le « French pox » pour les anglais, le « mal espagnol » pour les Belges.

La syphilis emportera François Ier contaminé par la « belle ferronière » volontairement infectée par son propre mari jaloux ! Mais aussi des : Manet, Toulouse-Lautrec, Gauguin, Baudelaire, Schubert, Musset, Nietzsche, Beethoven, de Maupassant, Flaubert, Daudet, Rimbaud. Et bien d’autres la syphilis aurait tué en 1860 et en France : 120 000 personnes !

La syphilis fait actuellement son retour notamment dans la communauté homosexuelle.

Des scandales sanitaires autour de ces MST :

  • L’étude de Tuskegee une expérience aux États-Unis. Une expérience menée pendant quarante ans sur 399 hommes afro-africain jusqu’au « point final » (jusqu’à la mort) laissés sans traitement de 1938 à 1972 ;
  • 62 prisonniers de Sing Sing à qui on a volontairement injecté le tréponème pâle, sans leur dire ;
  • L’étude d’Oslo sur 1 404 patients (1890 -b 1910) à une époque où il n’y avait pas de traitement !

Depuis les années 2 000 on assiste à une forte recrudescence de cas de Syphilis notamment chez les « HSH » .(Hommes ayant des rapports avec des hommes). D’ailleurs on retrouve des complications oubliées (neurologiques, articulaires de la vision …).

Les infections dues au VIH (Sida)

Le syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA). La trace du virus responsable, le VIH s’établit en 1959 sur un habitant de Kinshasa (Zaïre). Avec une période d’incubation très longue de 8 à 10 ans. C’est la raison pour laquelle on découvrit l’épidémie qu’en 1981 chez ses prostituées et des homosexuels, car plus exposés aux risques d’IST. Soit une bonne décennie après une grande liberté sexuelle (1970). Ce virus provient du singe ou plutôt du chimpanzé, plutôt que du Gorille.

Dans la forêt camerounaise il était plus facile aux chasseurs Camerounais de chasser le chimpanzé (pour le manger) que le gorille ! Ceux-ci dépeçaient la viande et vraisemblablement le virus est passé à l’homme à travers une blessure au couteau de chasse. Ce passage du chimpanzé à l’homme se serait passé entre 1900 et 1020. Avant 1930 il y avait moins d’une centaine de personnes infectées par le VIH au Congo belge.

MST : VIH

L’arrivée du VIH en Haïti : il existait de nombreux échanges entre Haïti et l’estuaire du fleuve Congo (même religion : le catholicisme, même langue : le Français). Après l’indépendance du Congo (1960) de nombreux Haïtiens sont venus remplacer les fonctionnaires belges rentrés en Belgique.

Un tourisme sexuel entre Haïti et les États-Unis importera l’infection en Amérique du Nord. S’ajoutera le développement d’un commerce du sang (contaminé) plus de 850 dons du sang par jour à destination des États-Unis !

En France le CNTS, (Centre national de transfusion sanguine) entre mars 84 et l’été 85 a sciemment distribué des produits sanguins contaminés par le virus HIV ! Alors qu’il suffisait de chauffer les produits sanguins.

Les infections à Chlamydia

125 000 cas diagnostiqués en France en 2020, le plus souvent sans symptômes, avec risques de stérilité chez la femme.

L’herpès génital

Touchant 15 % des hommes et 19 % des femmes, entraînant de de nombreuses récurrences (espacées jusqu’à … 40 ans.

. Le malade est contagieux, mais ne le sait pas !

La variole du singe

Cette nouvelle épidémie « monkeypox» est une maladie provoquée par un virus simien. Il s’agit d’une zoonose virale, c’est-à-dire que ce virus peut être transmis à l’être humain par les animaux. Habituellement cantonnée à certaines régions d’Afrique, elle a fait récemment son apparition en Amérique du Nord et en Europe. Dont, au 15 novembre 2022 4 104 cas confirmés d’infection ont été recensés en France.

Les premiers symptômes de la variole du singe sont la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue. Puis une éruption cutanée étendue apparaît (macules, papules puis pustules). Le diagnostic de variole du singe est posé grâce à un test biologique (PCR).

Autres IST « récentes »

Papillomavirus, condylomes, cancers et aussi des IST émergentes (Zika, Ebola).

De « nouvelles » localisations de MST – IST :

De nos jours, les relations oro-génitales deviennent plus courantes et entraînent des localisations pharyngées des IST classiques (gonococcies, syphilis). On trouve aussi des chancres syphilitiques, indolores, dans la bouche (langues, lèvres, gencives, amygdales). La gorge peut aussi héberger du Chlamydia, responsables d’urétrites, de stérilités et de grossesses extra-urétrines.

Elles sont considérées comme des infections émergentes, posant des problèmes de traitement car les antibiotiques utilisés pour cela ne diffusent pas bien dans la gorge, et nécessite de doubler les posologies (attitudes irresponsables). Chez les homosexuels (HSH) cela explique aussi chez eux une réémergence d’hépatites.

Le sexe anal (sodomie) avec des pratiques homo-bisexuelles, responsables d’IST localisées mais aussi d’une maladie intestinale. On peut aussi ajouter des mutilations du pénis via des amibiases génitales, ‘voire le syndrome de « l’intestin gay ».

Bref historique de la sexualité :

Au tout début, c’est l’histoire de la poule qui fait l’oeuf, ou de l’oeuf nait la poule.

Au néolithique la domination masculine reste totale, les tributs se faisaient la guerre pour acquérir de nouvelles « femelles » et reproduire l’importance numérique du groupe en leurs faisant des enfants.

La civilisation gréco-romaine instaura une grande liberté sexuelle et notamment la recherche du plaisir charnel. Pour Ovide : « en amour les deux sexes sont égaux et le plaisir doit être également réparti ».   

A l’heure du Moyen Age (« l’amour courtois », sera arrangé plus tard par les romantiques).  Le corps de la femme y sera assimilé à un lieu de débauche, les relations sont violemment condamnées par l’Égliseperçues que comme « luxure, concupiscence et fornication ». La position du missionnaire sera recommandée, le baiser profond sur la bouche et les fellations pratiquées seulement par les prostituées … et les maîtresses !

La sexualité hors mariage sera punie (de prison pour les femmes, d’une simple amende pour ces messieurs). La masturbation considérée comme apte à « épuiser le corps ». 

Le Kama-Sutra, traité de sexologie date des Vie et VIIe siècle.

Apparaît alors des couples à géométrie variable, des relations associant un amant « aisé » pour l’ordinaire et un « plus jeune » pour le plaisir. Les grossesses hors mariage (avant) se développent, Apparaît aussi l’adultère féminin, (plus du tout condamné à partir de 1890). Les tabous reculent progressivement, survient alors les « préliminaires », les caresses sur les seins ainsi que le sexe oro-génital, mais la sodomie reste marginalisée.

Sigmund Freud nous explique en 1905 que la libido refoulée aboutit à des troubles psychiques, il décrit le complexe d’Œdipe. Wilhem Reich (1927) nous décrit que le désir créé l’orgasme.

Les maisons closes se développeront (et les premiers films porno sont tournés.

Après la seconde guerre mondiale

Les mœurs se libèrent et deviennent hédonistes à travers des expériences amoureuses à la recherche d’une bonne entente

  • Après le Les premières recherches scientifiques sur le sexe sont publiées (1948) par le rapport Kinsey, dans un deuxième rapport en 1953 parlera de la masturbation et de l’homosexualité féminine ;
  •  En 1950, La moitié des jeunes femmes arrivent vierges au mariage, en 1972 elles ne le seront plus à 90 % ; fournira des jeunes filles à Jean Paul Sartre
  • Dans les années 60 – 70 Simone de Beauvoir
  • En 1964, Virginia Johnson étudiera sous caméra vidéo et d’électrodes, celle-ci publiera la primauté du clitoris dans la sexualité féminine et du pénis pour l’homme ;
  • 1969, Woodstock. Le slogan hippie contre la guerre de Corée : « Faites l’amour pas la guerre ». Le film « Easy Rider » (sex, drug and rock and roll). Du mouvement LGBT.
  • Le terme de « Gay » (d’origine française) s’inspire des GI’s qui se déguisaient en Femmes dans des spectacles pour divertir les troupes ;
  • 1969, Les émeutes de Stonewall (New York) ;

Une libération sexuelle

  • Dès 1970 la libération sexuelle chez les gays coïncide avec une augmentation très importante des IST Infections sexuellement transmissible ((MST) notamment la syphilis, puis le Sida dès le début des années 1980. C’est aussi l’expansion de la sexologie. Le facteur principal des MST réside dans l
  • 1971, Simone de Beauvoir publie le « manifeste des 343 » (femmes qui reconnaissent s’être fait avorter (« la première forme d’esclavage est le mariage et la prostitution » !
  • En l’absence de moyens de contraception réellement efficace (il faudra pour cela attendre 1960). Les avortements et leurs conséquences dramatiques se multiplieront. (plus de 500 000 avortements en 1970).
  • En 1973 Marthe Richard (ancienne prostituée) fait fermer les maisons ;
  • 1975, La loi Veil légalise l’interruption volontaire de grossesse ;
  • 1980, un article du New England Journal of Medecine montre qu’un homosexuel possède entre 80 et 100 partenaires différents par an ;
  • De 1981 à 1985 le Dr Gilbert Tordjman qui sera considéré comme le pape de la sexologie française, avant de tomber pour en 2009 avant de comparaître aux assises.
  • En 2009 Flavie Flament dans son livre révèle avoir été violée à treize ans par le photographe David Hamilton.

Le « safer sex »

L’apparition du Sida au début des années 1980 avait été précédée par la multiplication des partenaires sexuels (on distinguait alors quatre catégories de patients selon le nombre de partenaires sexuels annuels :

  • moins de 10 ;
  • de 10 à 100 ;
  • entre 100 et 1 000 ;
  • plus de 1 000 (soit plus de 3 / jour !)

La terreur inspirée par le VIH (Sida) a entraîné une modification de la civilité sexuelle du moment :

  • utilisation du préservatif ;
  • monogamie ;
  • pratiques sexuelles sans pénétration ;
  • non-utilisation de drogues récréatives.

Résultat :

Le préservatif utilisé depuis le XVIIIe siècle. Mme de Staël (une grande amoureuse) utilisait des préservatifs en baudruche (membranes d’intestinales d’agneau), disait d’eux : « un bouclier contre le plaisir et une toile d’araignée contre le danger » ;

Incontestablement le « safer sex » a été très efficace, puis sont arrivés entre 1990 et 2000 les anti-rétroviraux (en trithérapie), mais cela n’a pas totalement convaincu les foules.

le Chemsex

On est alors passé au « plaisir chimiquement assisté » :

Ce « sexe chimique » consiste en la prise volontaire de médicaments : drogues additogènes, cocaïne, GLB, GBH (drogue du viol), métamphétamines (MDMA), kétamine, ectasy, stimulants sexuels … censés favoriser la désinhibition, l’empathie, les performances … et d’autres produits pour pallier les effets indésirables.

Et maintenant la « PrEP » (« Prophylaxie Pré-Exposition ») : prophylaxie avant et après « TPE » l’exposition).

Qui consiste en une stratégie de réduction du risque de contracter le Sida basée sur l’utilisation d’une médication antirétrovirale : une combinaison de deux antirétroviraux très actifs contre le VIH, à prendre au cours d’une période d’exposition à un risque de contamination. Cette stratégie s’accompagne d’un suivi médical régulier. Prophylaxie qui s’accompagne aujourd’hui de prise préventive d’antibiotique pour les autres IST (Bonjour les résistances). Coût d’un traitement PrEP : environ 500 € par mois, remboursé à 100 % !

La prise en charge des MST – IST

(gratuite et anonyme) relève des CEGIDD. Dont les missions consistent :

  • Traitement des MST – IST ;
  • Accueil et prise en charge des malades ;
  • Consultations psychologiques et de sexologie ;
  • Consultation sociale ;
  • Consultation PrEP ;
  • Vaccinations hépatite A et B, papillomavirus ;
  • Consultations psycho pour les victimes de violences ;
  • Dépistages des pères ;
  • Distribution de matériel de prévention

Je remercie le Pr. Éric Caumes d’avoir fait un point d’actualité dans son excellent livre : « Sexe, les nouveaux dangers », qui « dénonce l’ambivalence des politiques de santé face à la propagation de ces nouveaux dangers » dont je me suis fortement inspiré pour ce post.

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