Un vrai Stop aux violences à l’égard des femmes dans les transports en commun

(illustration Sytral)

Quelles violences ?

  1. Atteintes sexuelles avec contact (attouchements, frottements imposés) ;
  2. Atteintes sexuelles/sexistes sans contact (exhibition, harcèlement verbal, poursuites insistantes, cyberharcèlement in situ) ;
  3. Outrages sexistes (propos/gestes sexualisés sanctionnés par la loi) ;
  4. Agressions physiques (plus rares mais présentes) : vols et menaces associés. (Féminicides).

Le ministère des Transports publie un bilan annuel consolidant les signalements des opérateurs (RATP, SNCF, réseaux interurbains) :

  • 3 374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun en 2024 enregistrées par police/gendarmerie : +6 % vs 2023, +86 % vs 2016. 44 % des victimes en Île-de-France. (Publication 10 mars 2025).
  • En 2024, toutes infractions confondues dans les transports (vols, fraudes, violences), 107 080 victimes enregistrées, au plus bas depuis 2016, mais les violences physiques/sexuelles progressent légèrement (+2 %). (Communiqué Interstats, du 12 sept. 2025. Bilan national 2023 (opérateurs) :
    • 76 % des atteintes déclarées visent des femmes (6 % hommes, 18 % non renseigné) ;
    • Les atteintes avec contact sont majoritaires dans le métro ; les sans contact et outrages sexistes davantage dans les trains ;
    • Périodes critiques : après-midi, début de soirée et soirée ; la part 19 h–1 h est la plus exposée ;
    • Taux par 10 millions de voyages : 7,0 (train/RER), 4,4 (métro), 3,2 (tram), 2,9 (cars), 2,3 (bus) ;
    • Tendance 2020–2023 : hausse des outrages et des atteintes sans contact par voyage.

NB : la hausse multi-annuelle s’explique à la fois par une augmentation réelle et par la libération de la parole, une meilleure orientation des victimes (effet de signalement).

Exemples et faits récents (politiques publiques & dispositifs) :

  • Lignes d’alerte 3117 (appel) / 31177 (SMS) actives 24/7 RATP/SNCF, intégrées aux applis 3117 et Île-de-France Mobilités, bornes en station/gares. Communication renforcée en 2024–2025 ;
  • Campagnes RATP (2022–2025) : sensibilisation, bus-école itinérant, partenariats influence/éducation, rappel des « premiers réflexes ». (Page mise à jour 11 sept. 2025) ;
  • SNCF : actions en gares (points-contacts dans 80 gares fin 2024), formation Sûreté ferroviaire/SUGE, interventions scolaires ; mise en avant du 3117/31177 ;
  •  Mesures d’aménagement portées par l’État et les AOM : « Descente à la demande » en soirée/nuit sur de nombreux réseaux bus, marches exploratoires pour sécuriser les cheminements, guides méthodologiques nationaux. ;
  • Cadre pénal – outrage sexiste/sexuel : verbalisation possible immédiate et/ou plainte pénale (sanctions et indemnisation). Quand et où les risques sont les plus élevés ?
  • Temporalité : pic de signalements en soirée et début de soirée ; montée sensible le matin (heures de pointe), avec une répartition sur toute la semaine (vendredi/week-end plus élevés). Espaces : densité dans les rames et quais des réseaux lourds (métro/RER) ; dans les autres régions, davantage dans les réseaux de surface (bus/tram).

Ces agressions sexuelles dans les transports ne sont malheureusement pas les seules violences graves subies par les femmes.
Des homicides, souvent liés à des violences conjugales ou à des agressions opportunistes dans l’espace public, se produisent aussi, y compris dans ou aux abords des transports en commun.
Voici une version enrichie de votre section, avec les faits, statistiques, cas récents et mesures de prévention spécifiques à ces assassinats.

Un Stop aux Violences et assassinats de femmes dans les transports publics

Typologie élargie des violences, au-delà des atteintes sexuelles, certains faits vont jusqu’à des tentatives de meurtre ou des homicides, dans des contextes variés :

  • Agressions opportunistes (femmes attaquées seules dans un lieu isolé : parkings, gares peu fréquentées, couloirs de métro en soirée) ;
  • Conflits conjugaux ou familiaux qui éclatent dans les transports ;
  • Femmes sans domicile fixe agressées dans les gares ou rames ;
  • Crimes de prédation (meurtres accompagnés de viols ou vols).

Ces faits demeurent rares statistiquement, mais fortement médiatisés et à fort impact psychologique, car ils touchent le sentiment de sécurité de toutes les voyageuses :

  • En 2024, la France a enregistré 118 féminicides selon le ministère de l’Intérieur (tous lieux confondus), dont environ 7 % commis dans l’espace public (rue, parking, gare, transports) ;
  • Les homicides de femmes dans les transports publics représentent moins de 1 % de l’ensemble des féminicides, mais leur visibilité médiatique est extrême, notamment à cause de leur brutalité ;
  • Le rapport Interstats 2024 signale 14 affaires criminelles graves impliquant des femmes victimes dans ou autour des réseaux de transport (dont 9 en Île-de-France) ;
  • Les lieux les plus touchés : gares périphériques, parkings de correspondance, zones de bus de nuit, parfois couloirs de métro isolés après 23 h.

Exemples récents (2022–2025)

  • Avril 2025, Paris–Bercy : une femme de 38 ans tuée à coups de couteau sur un quai de RER par un inconnu, arrêté grâce à la vidéo protection et aux alertes voyageurs ;
  • Novembre 2024, Toulouse : une étudiante étrangère poignardée sur le trajet entre le métro et son domicile — affaire jugée en 2025, l’auteur souffrait de troubles psychiatriques ;
  • 2023, Lyon-Perrache : agression mortelle d’une femme SDF dans le hall de gare ; suspect interpellé grâce aux caméras ;
  • 2022, Marseille : meurtre d’une jeune femme dans un bus nocturne, chauffeur et témoins neutralisent l’agresseur.

Ces drames rappellent la vulnérabilité des trajets nocturnes et le rôle crucial de la vidéosurveillance et des alertes immédiates.

Facteurs aggravants identifiés

  • Isolement des zones de transport la nuit (gares périphériques, arrêts peu fréquentés) ;
  • Manque d’éclairage ;
  • Absence de présence humaine ;
  • Retard, voire non-intervention dans la réaction des témoins ou agents ;
  • Répétition des signaux d’alerte ignorés : certaines victimes avaient déjà signalé du harcèlement ou des menaces ;
  • Les femmes ne se sentent plus en sécurité ;
  • Les associations « néo-féminines » ne se mobilisent pas pour ces victimes dans nos transports ;
  • Croissance démesurée des agressions ;

Mesures de protection & prévention (opérateurs, collectivités, usagers)

Pour les autorités/opérateurs

  • Présence humaine visible (agents SUGE/GPSR, médiateurs), patrouilles ciblées heures, aux points chauds, et renforts sur axes à risque ;
  • Aménagements : éclairage des accès, suppression des « angles morts », vidéoprotection orientée flux, balisage des cheminements de retour ;
  • Descente à la demande d’un passager entre 2 arrêts sur bus nocturnes (si possibles) ;
  • Marches exploratoires régulières par des agents de sécurité ;
  • Signalement facilité : affichage massif du 3117/31177, boutons dédiés dans les applis, bornes d’appel en station/gares
  •  Formation : modules VSS (prises en charge, conservation des preuves, orientation), campagnes annuelles (semaine du 25 novembre)

Pour les voyageuses (et témoins) : protocole prêt à l’emploi

  • Évaluez : si danger immédiat → 17 (police/secours). Sinon 3117 / 31177 (appel/SMS) ou bornes d’appel ; donnez ligne, rame, voiture, direction, station, heure, signalement de l’auteur ;
  •  « Bystander actif » (si vous êtes témoin et que c’est sans risque) : asseyez-vous près de la victime, dissuadez par la présence, alertez un agent, documentez (heure/lieu), restez jusqu’à la connexion avec agents/police. (RATP/SNCF recommandent l’alerte immédiate) ;
  • Après les faits : déposez plainte (ou main courante si hésitation) ; pour outrage sexiste, verbalisation possible et indemnisation envisageable ; demandez orientation vers UMJ/associations.

Autres solutions nécessaires

  • Sensibilisation dès l’école sur des mesures de prévention ;
  • Très tendance actuellement : s’inscrire dans un club (Karaté, Judo, Boxing, self défense … pour apprendre les « premiers gestes qui sauvent :
    • Apprendre à ne pas rester sidérée en cas d’agression
    • Apprendre à crier en cas d’attaque, éventuellement en s’équipant d’un sifflet ;
    • Savoir se dégager rapidement en cas d’étreinte ;
    • Porter le premier coup qui fait mal à l’agresseur (sans retenue) ;
  • Des mesures d’autoprotection :
    • Rester vigilante de son environnement (pas d’écouteur aux oreilles) ;
    • Ne pas s’isoler seule dans un wagon surtout le soir ou la nuit ;
    • S’équiper d’un sifflet à bille, d’alarme (sifflet d’arbitre).

Des mesures « spécifiques » à prendre de la part des autorités :

  • Sortir du déni, il y a maintenant en France nombre d’adultes étrangers qui culturellement ne respectent pas les femmes voire qui considèrent qu’une femme seule est une femme libre et consentante et qu’on a laissé rentrer dans notre pays sans leur enseigner les règles de la vie en France ;
    • Au mieux ces autorités parlent, promettent beaucoup, mais ne prennent pas les mesures de sauvegarde nécessaires ;
    • Avec une justice qui ne prend pas toujours les sanctions nécessaires et suffisamment dissuasives pour éviter les récidives ;
    • Dans les droits d’Asile que la France accorde à des pays comme l’Afghanistan, par exemple, qu’ils soient plus destinés à des femmes tourmentées dans certains pays, qu’à des hommes qui possèdent la culture de domination, de soumission des femmes, voire qui ont déjà violentés chez eux !
    • Une mesure contestable (contraire à notre législation) mais hautement nécessaire dans le contexte actuel : Réserver la première voiture (près du chauffeur) à des personnes vulnérables, si elles le souhaitent, en dehors des heures de pointes (cela existait dans le temps dans le métro avec les wagons de première classe) « Espace sécurisé » pour les femmes, les enfants, les handicapés, les personnes âgées de plus de 60 ans !

Contexte international :  Les tendances observées en France s’inscrivent dans un phénomène plus large : dans plusieurs pays, les rapports pointent une hausse des signalements similaires et l’importance des lignes d’alerte dédiées et de la formation du personnel (ex. réseau londonien : baisse récente des infractions sexuelles signalées. Ces éléments peuvent servir de contrepoint comparatif.

Résumé : Des enjeux sociétaux :

Les assassinats et violences sexuelles dans les transports soulèvent des questions de confiance collective :

  • Les transports publics symbolisent la mixité sociale et la liberté de mouvement ;
  • Chaque féminicide ou viol commis dans ces espaces est perçu comme une atteinte à la liberté de circuler des femmes, et non comme un simple fait divers ;
  • D’où les politiques publiques actuelles visant à « reconquérir la sécurité de la mobilité féminine », comme un objectif intégré aux plans nationaux contre les violences faites aux femmes (2023-2027).
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