Un Centre-ville se meurt essentiellement par manque d’attractivité pour les habitants. Pourtant 59 % des Français (64 % des 18-25 ans) sont attachés à leur cœur de ville. Et seulement 32 % d’entre eux les jugent dynamiques. Alors pourquoi les boudent-ils quant ils font leurs courses ?

En effet, quand on circule dans un centre-ville d’une ville moyenne, on retrouve beaucoup de magasins fermés définitivement ou à vendre. (Voire parfois sur des rues entières). D’ou une insécurité chronique et dissuasive. Les magasins qui restent représentent rarement de « beaux magasins » attractifs ou avenants, Parfois non rénovées depuis plus de 30 ans, sans aucune décoration extérieure, mal agencées, avec peu de personnels.

Quelles causes provoquent de tels déserts économiques ?

• La disparition de commerces de proximité (de commodité) au profit de centres commerciaux périphériques. Les consommateurs préfèrent rouler 30 km pour trouver des boutiques attractives : des grandes enseignes. De nombreux parking gratuits, des restaurants diversifiés. Des loisirs (cinémas, jardineries). Galeries marchandes à l’abris des intempéries ;
• Des services au public s’y implantent : (pharmacie, banque, artisan, maisons médicales … ;
• Surtout : « des prix bas » ! Pour le moins annoncés comme tels ! ;

La mort d’un Centre-ville, à qui la faute ?

Des municipalités « à l’ancienne »

• Elles ont laissé leur centre-ville péricliter depuis des dizaines d’années, puis mourir à petit feu.
• Elles n’ont pas créé suffisamment de parking gratuits, préférant réglementer voire de tout interdire ;
• Sans aucune rénovations des cœurs de ville, au profit parfois d’une nouvelle mairie, d’un “stade pelousé”, d’une Médiathèque … ;
• Bref, sans aucune stratégie économique à long terme. Sauf celle de rechercher de grandes enseignes pour occuper les centres commerciaux qui s’implantaient chez eux, en périphérie.

Des commerçants eux-mêmes :

• l’Union des commerçants du Centre-Ville et qui n’avaient pas assez lutté contre l’implantation de centres commerciaux à leur périphérie ;
• Les mêmes qui refusaient d’investir dans des actions d’animation (quinzaines commerciales), car elles risquaient aussi de servir à d’autres collègues-concurrents du Centre-Ville ;
• Les mêmes qui votaient pour ses exclusions de la circulation automobile dans les rues, ou qui s’opposaient à la construction de parkings gratuits ou encore de lignes de transports en commun parce que « Cela ferait venir n’importe qui en ville ! »
• Les commerçants qui refusaient d’adhérer à un groupement, une enseigne d’indépendants ou une franchise dynamique parce qu’ils risquaient de« perdre leur pouvoir de décision ;
• Ceux qui ont préféré investir justement dans une nouvelle boutique au centre commercial plutôt que d’entreprendre des travaux de rénovation ou d’agrandissement de leur ancien magasin du centre.

Des consommateurs eux-mêmes :

• Qui ont détourné leur attention pour les petits commerçants locaux, qu’ils connaissaient bien et qui connaissaient leurs habitudes de consommation ;
• Ceux qui préféraient abandonner des commerçants (de métier) qui depuis 30 ans les approvisionnaient avec soins, (bouchers, légumes). Au profit d’achats en libre service, sans vendeur, sans conseil possible.

Pourtant des solutions existent pour revitaliser un Centre-ville :

Nombre de municipalités appliquent déjà avec succès certaines solutions :

• Déterminer une zone commerciale : lui donner une appellation “Le centre de la Cathédrale” par exemple
• Désigner un manager général de centre-ville (entouré d’une équipe à plein temps) pour coordonner économiquement cette zone commerciale (comme dans une galerie marchande) ; pour re dynamiser le tissu commercial d’une ville. Celui-ci peut aussi apporter du soutien aux créateurs d’entreprise avec la mise en avant d’atouts fiscaux, mais aussi, aider à la mise en relation entre commerçants pour des transactions afin d’éviter la fermeture de certains commerces.
• Créer de l’événementiel commercial (« la semaine du… ») ou sociétal (carnavals, fêtes médiévales, rallyes, expositions, festivals, marchés nocturnes, marchés de Noël, vide greniers…) pour planifier une animation régulière en centre-ville
• Restructurer le centre-ville : créer des parkings gratuits ou des navettes sur des parking en périphérie, voire réviser les plans de circulation automobile ;
• Ouvrir des hypermarchés pour piétons ;
• Créer un nouveau type de centre-ville : avec « des pôles de loisirs » : des installations axées sur des loisirs : cinémas, des activités de partage en tous genres, médiathèques, antennes d’administration publiques, associations culturelles, murs d’escalade, bar à chats …

Mais encore en Centre-ville :

• Faire revenir des grandes enseignes nationales en centre-ville du type : « AmazonGo » avec sa technologie « Just Walk Out »). 
• Regrouper et Aménager les locaux vides et contigus afin de proposer de plus “grandes surfaces” de vente ;
• Baisser les loyers pour les nouvelles installations, voire les aider financièrement et temporairement à ouvrir un nouveau commerce en ville. Par exemple avec des baux  emphytéotiques ;
• Rénover les appartements, au dessus des commerces, pour faire revenir des habitants à “plus hauts revenus”;
• Organiser des animations (des promotions) dans les rues du centre-ville ;
• Choisir et développer des thème « attractifs » d’animations : (antiquaires, artistes, arts contemporains, festivals, historique autour d’un monument ou d’une personnalité native, d’une industrie ou production locale…).
• Regrouper des commerçants sur une plateforme de livraisons à domicile ;
• Durant les heures de marché : ouvrir l’accès des emplacements de stationnement privatisés, (administrations, services publiques…) ;
• créer une application digitale, locale et centralisée sur les offres de toutes les boutiques du centre (heures d’ouverture, promotions, événements commerciaux…), voire l’emplacement des places de parking disponibles.

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