Un habitat prévu pour 50 000 habitants il y a 50 ans, aujourd’hui peut-être 300 – 400 000 (on ne sait pas !!!).

Reconstruire l’habitat

La toute première mesure d’urgence pour l’Île (et il y en a beaucoup) reste de reconstruire l’habitat. Comme on est en France on devrait savoir comment faire et ou trouver les moyens, pour cela :

  • Nommer un général comme « maitre d’œuvre », (comme pour Notre Dame), secondé par des officiers du génie et bénéficier d’une organisation type militaire ;
  • Installer sur l’île, un régiment du génie (spécialisé secours catastrophes naturelles) avec ses moyens et sa logistique pour une durée d’au moins deux ans.
  • Prévoir des structures légères (30 m2), adaptées, mais permettant un habitat « acceptable » et pérenne (de 5 ans minimum). De types préfabriqués voire conteneurs maritimes aménagés ou des minimaisons fabriquées sur place, avec possibilité d’extensions ;
  • Concevoir un plan d’urbanisme avec eau potable, électricité et voies d’accès, des unités de dessalement d’eaux de mer ;
  • Étudier ses possibilités financières de reconstruction : Prêts à taux zéro, remboursements différés, achats de terrains amphithéâtriques pour des reconstructions privées. Mise à disposition de prêts solidaires ;
  • Appels à des ONG solidaires mondiales, ainsi que des aides de la Commission Européenne ;
  • Dans l’immédiat, Nous devons reloger des humains, sans discrimination, c’est cela la France !

Des « détails » réglementaires, juridiques :

  • Les bidonvilles n’ont aucun statut juridique, ils sont donc interdits mais subsistent parce que les pouvoirs publics les tolèrent. Leur interdiction pourrait se justifier par des raisons de sécurité ;
  • Un gouvernement peut détruire ce qui a été construit illégalement ;
  • Les migrant illégaux, sans papier ou déboutés du droit d’asile, ne peuvent pas prétendre à une une obligation de relogement.

Et encore,  pour cet habitat spécifique

  • Interdire ou pour le moins réglementer l’usage de tôles ondulées et l’usage de bâches uniquement pour l’urgence. Celles-ci ont déjà démontrées toute leur importance pour reconstruire les bidonvilles. Au fait, Qui a importé cette quantité considérable de tôles vers Mayotte, ce ne sont certainement pas les clandestins eux-mêmes ? Était-ce aussi une importation clandestine ou les Comoriens débarquaient-ils avec leurs propres tôles ?
  • Utiliser une main d’œuvre locale, à former sur place ;
  • Vu la taille du marché dans cette partie du monde, il y a sûrement l’occasion d’y créer avantageusement une filière de constructions locales d’habitat adaptées à cette partie du monde ;
  • Installer des écoles et des services publiques, de santé et sociaux « à la française », avec là aussi des acteurs locaux, sans devoir y installer des expatriés ? (Déjà en déficit chronique en métropole) ;

Comparaison de coût des options pour un habitat d’environ 30 m2

Type de minimaisonCoût estimé (€)Avantages principaux
Maison en bois sur pilotis25 000 – 35 000Durable, esthétique, s’intègre bien au paysage.
Maison en containers recyclés20 000 – 30 000Économique, rapide à construire.
Maison en blocs de terre (BTC)15 000 – 25 000Écologique, faible coût, climatisation naturelle.
Minimaison modulaire en kit30 000 – 40 000Moderne, rapide, avec équipements intégrés.

Options pour réduire les coûts

  1. Auto construction partielle : Avec l’aide des habitants pour certaines étapes (peinture, assemblage).
  2. Matériaux locaux : Réduire la dépendance aux matériaux importés (usage maximal du bambou, pierres volcaniques, BTC).
  3. Financements communautaires : Mobiliser des associations et des ONG pour réduire les coûts initiaux.

NB : On pourrait utiliser comme premières ressources les 150 000 € /an d’aides que l’on donne pour le développement … des Comores.

Réponse à Monsieur Bayrou : « reconstruire en 2 ans » !

Disons :

Messieurs les professionnels du bâtiment quelles sont vos propositions ? Merci !

Bon courage monsieur le premier ministre, votre « plan d’urgence » semble doué de beaucoup de bons sens, reste une « loi programme » pour le plus long terme !

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