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Réformer les retraites : un "mal" nécessaire #oupas? -

Je suis en retraites depuis 1995 (après une fermeture d’entreprise). Je ne suis donc plus directement une « partie prenante », mais rien ne m’empêche d’avoir un avis sur le sujet.

Changer les #retraites ?

Si une réforme s’impose, le modèle choisi et la façon de s’y prendre s’avèrent :

  • Peu efficace (« tout ça pour ça » !) et nécessitera une autre réforme dans moins de cinq ans ;
  • Il ne changera pas grand-chose sur le fond et constituera une occasion manquée ;
  • Il restera injuste, même s’il corrige à la marge quelques petites injustices ;
  • Le gouvernement a sombré dans un déni de démocratie, usant de pseudo-concertations et nous prenant pour des imbéciles.

Cette réforme des retraites est-elle nécessaire ?

  • Certes on se devait d’améliorer notre régime actuel, injuste, et étouffé par des « régimes spéciaux » … et des privilèges acquis de certains (souvent octroyés à des nécessités d’antan) ;
  • Certes notre longévité en bonne forme pour travailler plus longtemps, mais pour gagner plus, nous y incitait ;
  • Nous travaillons moins (en nombre de jours travaillés) que d’autres pays étrangers, concurrents et néanmoins « amis ». Nous devons retrouver une compétitivité perdue ;
  • Cette réforme repose essentiellement sur les épaules des travailleurs, son financement doit s’adapter aux nouvelles conditions économiques ;
  • Notre régime actuel manque d’équité, il favorise la génération actuelle au détriment de celle des jeunes à venir et de certaines personnes (les femmes, les séniors, les carrières agitées …).
  • Notre exécutif, sur cette réforme a été maladroit, (décidé par des amateurs !), il a tenté de tromper son monde et provoqué une forte opposition sur des gens qui pensaient initialement qu’une réforme était nécessaire.

Que pourrait-on proposer (selon moi) :

  • Ne pas se presser ainsi, il n’y a pas d’urgence avant une dizaine d’années !
  • Prendre mieux en compte la pénibilité du travail accomplis : proportionnellement il existe plus de chef d’État qui exercent encore à plus de 70 ans que d’éboueurs ou de maçons à cet âge ;
  • Promouvoir pour les travailleurs âgés de plus de 60 ans, une possibilité de retraite progressive et adaptée. Voire favoriser des retraites retardées, mais offrant plus de droits à acquérir ;
  • Accorder des compensations plus adaptées aux mères de famille (naissance ou éducation des enfants) et contribuer ainsi à favoriser la natalité nationale ;
  • Désocialiser les heures supplémentaires, l’intéressement ou les primes, sur lesquelles il n’y a pas de cotisations, mais qui constituent des revenus à part entière ;
  • Mettre fin aux exonérations de cotisations, et augmenter la part patronale de 5 € par an, par salarié (apportant :18 milliards pour les retraites);
  • Taxer (légèrement) les mouvements financiers et ceux du capital, taxer les dividendes ;
  • Une désindexation partielle des retraites supérieures à un certain seuil. Ou pour le moins les indexer sur les salaires et non plus sur les prix ;
  • Égalité des salaires entre les hommes et les femmes, donc plus de cotisations. Une augmentation des salaires de 5 % accroit aussi les cotisations pour les retraites de 9 milliards, via une augmentation éventuelle du taux de cotisations.

Mais aussi :

  • Exposer clairement les buts de cette réforme (s’ils sont avouables) et ne pas en changer au fur et à mesure des oppositions, ne pas chercher à nous abuser (les fameux 1200€ par mois) ;
  • Revenir à la retraite par points qui me semblait se situer sur une base plus équitable, moins contestable et plus durable ;
  • Avant de vouloir réformer les retraites, il aurait fallu commencer par réformer l’organisation actuelle du travail lui-même (datant du 19e siècle), en particulier pour les séniors qui travaillent mais avec difficultés après 55 ans ! Comment ferons-t-ils pour attendre leur retraite en devant travailler 2 ans de plus ?
  • L’adapter aux nouvelles innovations économiques. En cette période de désacralisation et de désaffection du simple mot “travail”, il faudrait d’abord redonner du sens au travail. 
  • Déplafonner les cotisations pour les salaires au-dessus de 27 500 euros par mois (8 plafonds de la Sécurité sociale), ce qui générerait 1 milliard d’euros de cotisations supplémentaires ;
  • Une baisse du chômage se traduirait également en une baisse des dépenses d’assurance chômage et une augmentation des cotisations. Le chiffrage en la matière est clair : 1 million d’emplois supplémentaires, c’est 10 milliards d’économies pour l’Unedic et pour l’État, 100 000 emplois dans la Fonction publique hospitalière entraînent un surplus de cotisations de 1,5 milliard d’euros pour les retraites ;100 000 emplois dans la Fonction publique territoriale entraînent 1,2 milliard d’euros de cotisations pour les retraites.

Conclusion :

En cette période : d’après-Covid, de guerre en Ukraine, des nouveaux coûts de l’énergie, de l’inflation, de la désorganisations des service publiques, des pertes d’autorité …

Est-ce bien le moment d’agiter les esprits ? De combattre les syndicats (tous) pour faire passer en force une réforme que la majorité des citoyens ne souhaite pas : (travailler deux ans de plus, sans gagner plus) et surtout de faire descendre dans la rue « le bon peuple » rien que pour démontrer que l’on est “le meilleur réformateur du monde” !

Une bonne réforme des retraites est une réforme demandée et attendue par l’usager

Alors Monsieur Macron reprenez votre copie, pour la modifier et devenir un “grand président”

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